Walter n'avait eu qu'un cours ce matin là et avait décidé de rentrer à la maison pour aider Abi avec les enfants au lieu de trainer avec les autres professeurs. Il avait acheté de quoi faire un mini picnic dans le jardin, pain, jambon, fromage, grenadine, fin tout ce qu'il fallait. En arrivant il fut étonné, la maison paraissait calme, il alla à la porte qu'il trouva vérouillée, ce n'était pas habituel... Il sortit sa clef et entra, les enfants n'étaient pas là, c'était sur, mais il y avait quelqu'un sous la douche. Le jeune homme n'était pas rassuré, mais il y alla quand même et quand dans l'entrebaillement de la porte il vit que c'était sa femme, il se détendit. Ce n'était pas un intrut indésirable, c'était sa belle rouquine... il n'y avait pas les enfants, il allait en profiter. Il se déshabilla dans le couloir et poussa la porte, il était silencieux à un tel point qu'elle ne semblait même pas l'avoir remarqué.

_ Toujours aussi belle... lui chuchota-t-il à l'oreille.

Walter l'avait enserré dans ses bras en collant son corps dans son dos, il était déjà tout excité à l'idée d'avoir une partie de jambes en l'air, mais ça ne dura pas. Il se sentit repoussé et la seconde d'après ils étaient chacun de leurs côtés de la douche.

_ Hey, chérie, ce n'est que moi.

Walter s'était fait silencieux avant de se coller à sa femme sous la douche, mais contrairement à ce qu'il s'attendait, elle s'écarta de lui en hurlant. Ce n'était pas son style, d'habitude elle savait tout de suite que c'était lui et se laissait câliner...

_ Ce n'est que moi, répéta-t-il.

Abi mit un certain temps avant de le reconnaitre, mais elle paraissait toujours terrifiée. Le jeune homme la regardait en détail, à présent il pouvait voir qu'elle pleurait avant qu'il n'arrive et aussi que tout son corps tremblait, il détestait la voir comme ça, c'était un peu comme s'il avait merdé sa mission de protection. Il lui prit une main et la tira vers lui pour qu'elle se retrouve bien au creux de ses bras en sécurité. S'il avait su que c'était à cause d'un homme qu'elle était comme ça, il aurait foncé pour cogner celui qui avait mis sa femme dans un état pareil, mais il n'en savait rien, il ne savait même pas un petit dizième de ça.

_ Tu es sur que ça va chérie ?

Il fallait le demander, il voulait comprendre ce qui se passait dans la tête de sa femme. Surtout qu'il la câlinait tendrement, mais qu'elle ne semblait pas aller mieux du tout, elle semblaiy être en miette, pire qu'après l'accident de Maya. Walter la regarda à nouveau et ses yeux se posèrent sur le bleu qu'elle avait au poignet, sa le mit rapidement en colère, mais pas contre elle, juste sur celui qu'il lui avait fait ça.

_ C'est quoi ce bleu ? C'est un de tes élèves ?

Walter pensait avoir fait une bonne surprise à sa femme en entrant dans la douche alors qu'elle ne s'y attendait pas, mais non, c'était même une grosse erreur. Celle ci fit un bon de 20 mètres en hurlant à la mort, ça ne ressemblait pas à sa femme, mais la femme qu'il avait en face de lui ne l'était pas vraiment non plus. Il l'observa quelques instants, elle était tremblante et pleine de panique, il ne la reconnaissait pas. Le jeune homme ne pouvait pas la laisser comme ça alors il l'attira vers lui pour qu'elle puisse se trouver une place dans ses bras, parfois ils n'avaient pas besoin de parler pour savoir que sa n'allait pas. Il pouvait sentir les larmes de sa femme sur son torse et il passa son pouce pour les essuyer, ce qui était stupide parce qu'ils étaient sous la douche. Walter remarqua alors le bleu sur le poignet de sa femme et il ne résista pas à demander si un élève lui avait fait ça, il était prêt à partir pour aller casser la gueule à celui qui avait osé lever la main sur elle. Mais elle lui mentit, il le savait parce qu'un coup n'aurait pas laissé l'empreinte de 4 doigts... La rouquine sortit de la douche, mais il ne voulait pas abandonner, il allait savoir quoi qu'il arrive, il sortit de la douche et attrapa lui aussi une serviette.

_ Abi... Qui est ce qui t'as fait ça ?

Il ne lachait pas l'affaire, il attrapa sa femme et la bloqua contre la porte pour qu'elle le regarde dans les yeux et lui avout enfin la vérité. Il était bien trop protecteur pour laisser sa femme se faire cogner et ne rien dire. Quelqu'un avait blessé sa belle, il allait le démonter et si ce dernier répondait à ses coups, il le tuerait en le faisant tellement souffrir que même l'enfer lui paraitrait sympa.

Walter était souvent câlin et la douche avait toujours été un endroit qu'il apprécié pour faire l'amour à sa femme, sauf que cette fois ne se passa pas comme prévu. Elle hurla et sauta à l'autre bout de la douche ce qui eut don de refroidir son mari. Il la regarda avant de l'accepter dans ses bras et d'essayer de la consoler du mieux qu'il pouvait, mais encore une fois il n'y arriva pas. Elle continua de pleurer, de lui mentir et d'aller mal.
Le fait qu'il la questionne sur son hématome au poignet la mit sur un pied d'estale et elle sortit de la douche pour éviter la conversation, mais c'était mal connaitre me beau brun. Il la suivit et alla rapidement la bloquer contre la porte pour la questionner. Sa belle semblait vraiment tout à plat et quand elle tenta un faux sourire il ne put la laisser dans un tel état. Il la souleva et marcha avec elle jusqu'à leur chambre où il fit s'assoir sur le lit. Ils allaient prendre leur temps pour parler.

_ Tu me fais peur chérie, qu'est ce qu'il t'arrive ? Tu as un problème ?

Walter s'était posé contre elle et la regardait avec son regard protecteur, mais inquiet, il ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose de mal, c'était normal après tout.

_ Est ce que quelqu'un te fait du mal princesse ? Faut que tu me le dises, je peux m'occuper de lui si tu veux.

Abi cachait quelque chose à son mari, quelque chose qui la faisait être dans un état de détresse pas possible. C'était frustrant pour Walter, car elle refusait son aide, malgré qu'il soit le plus adorable possible avec elle. Il l'emmena dans la chambre et s'assit à côté d'elle pour essayer de la raisonner, mais ce n'était pas facile, elle était encore tremblante de peur et sous le choc de son arrivée surprise.

_ Mais on est marié, tu dois tout me dire.

Le jeune homme sentait la pression monter, il se posait des questions et était juste au bord de l'explosion. Il la regarda dans les yeux lorsqu'elle parala de s'enfuir et ça n'arrangea rien du tout à la situation. Il était là à se demander si elle avait un autre homme qui la menaçait, où si un psychopathe d'élève avait décidé de la terrifier avec un stupide argument... Il en avait des tonnes comme ça, mais ce qui était sur, c'était que lui, les 5 garnements et la rouquine ne quitterait Sydney pour rien au monde, c'était chez eux, et il ne voulait pas bouger.

_ C'est stupide ce que tu dis là, on est très bien à Sydney.

Abi parlait comme si elle ne pensait pas aux conséquences, Maya était en fauteuil roulant, les gamins avaient leurs habitudes et leurs amis ici, pi pour eux, il y avait le boulot et la maison, ce n'était pas rien, il n'était pas prêt à tout lâcher, surtout qu'elle ne lui donnait aucune raison. Sa belle s'habilla et en voyant qu'elle se renfermait sur elle même, il s'énerva et se renferma à son tour. Il était celui qui se renfermait et boudait, pas elle après tout. Il enfila vite un boxer, un vieux jeans et un tee shirt avant de s'assoir sur le bord du lit pour mettre des chaussettes.

_ Tu me sonnes quand tu veux parler, je vais m'amuser avec mes motos en attendant.

La jeune rouquine ne voulait pas parler à son mari qui le prenait assez mal, il lui disait tout et elle... elle refusait bêtement de lui dire ce qui n'allait pas. Il était sur de pouvoir l'aider, il était bien la personne qui pouvait le faire. Sentant sa patience arrivait à ses dernières limites, il lui demanda franchement de s'ouvrir à lui, mais elle refusa une nouvelle fois.

_ Alors c'est comme si on n'était plus marié.

Walter n'était pas sérieux, ils étaient toujours mariés, mais il était en colère et il était méchant, c'était son moyen de se protéger. Il la blessait, ça lui faisait mal en même temps, mais il le fallait, il fallait qu'il s'éloigne de tout ça. Il finit vite de s'habiller et l'abandonna dans leur chambre, il avait besoin de sortir. Il prit sa veste et sortit droit vers son petit atelier où il y avait ses motos. Il travaillait sur une qui avait un énorme sens pour lui, c'était celle qu'il avait utilisé pour la sortie qu'il avait fait avec Abi, la seule fois où la rouquine était venue avec lui sur une moto. Il avait repassé un coup de peinture et depuis quelques semaines déjà il travaillait sur le moteur pour le rendre plus puissant, mais aujourd'hui il était mal... Et la première chose qu'il fit en arrivant dans son atelier fut de pousser la moto qui vint s'étaler sur le sol, il attrapa un énorme maillet et commença à frapper la bécane sans s'arrêter. Il ne se sentait pas mieux, mais il passait sa frustration dans quelque chose d'autre que ses enfants et sa femme, c'était déjà ça.