C'est avec un empressement fou que j'avais attendu la venue du matin, hier soir dans ma chambre. Je sais, c'était plutôt paradoxal venait de moi, mais pour une fois dans ma vie, c'est avec joie que je m'étais rendu en cours aujourd'hui. L'ambiance à la maison était tellement pourrie, et puis mon frère m'avait cassé les pieds toute la soirée avec sa morale à deux balles! Parfois il ressemblait vraiment aux parents, pourtant il avait exactement mon âge. Pfff! Le lycée semblait alors être un réel échappatoire face à tous ses fous qui menait assez à mal mon existence en ce moment.
La journée s'était d'ailleurs à mon grand étonnement plutôt bien déroulée, et même vite, malgré les heures de blabla inutiles (c'est comme cela que mon amie Maddie les appelle). La matinée finit par laisser place à l'après-midi, et même le temps était parfait, beau et chaud, mais pas trop quand même.
Lorsque la sonnerie de ma dernière heure de cours retentit, c'est avec une lenteur exagérée que je m'extirpai de la salle. Je finissais tôt aujourd'hui, mais je n'avais néanmoins aucune envie de rentrer chez moi tout de suite, si ce n'était pour me reprendre une fois de plus tout les problèmes parentaux en pleine tête. Maddie m'avait proposé de venir boire un verre, mais je n'en avais pas vraiment envie. Elle me laissa alors seule, et je pris l'initiative d'aller m'asseoir vers l'un des bancs, à l'ombre des arbres. J'avais une seule envie, me détendre. Et je savais ce qu'il me fallait, je tentais de sortir mon paquet de cigarettes de mon sac. Et avant même que je n'ai pu mettre ma main sur le briquet, je sentis une présence derrière moi, on me demanda alors ce que je cherchais.
Je me retournais alors vers la personne en question, et découvrit un homme d'une quarantaine d'années tout au plus qui me devisageait d'un air supérieur. Qu'est-ce qu'il pouvait bien foutre là lui? Et qui était-ce d'ailleurs? Après avoir pris une profonde inspiration, et avoir sorti une clope du paquet, je finis par lui répondre.
-Briquet? Demandai-je alors m'apercevant que j'avais oublié le mien chez moi.
Ce dernier me tendit le sien et alluma ma cigarette alors que je portais cette dernière à mes lèvres. J'inspirai alors une longue bouffée de cet affreux mélange de microbes et toxicités en tous genre pour lequel j'étais devenue complètement accro. Et je finis par le fixer droit dans les yeux, avec tout de même un peu de la méfiance qu'on m'avait enseignée étant petite. C'est vrai quoi, je ne le connaissais pas ce type!
-T'es qui? Finis-je par lui demander en expirant par la même occasion un nuage de fumée dans sa direction.