Les menottes étaient tellement serrées que ses mains n'avaient plus un apport normal en sang, il avait mal, mais bien vite il oublia tout ça. Sa femme avouait que c'était Harry, ce petit crétin des bas fonds, c'était décidé, il détestait les anglais, ouais sauf sa femme, toute façons, elle était australienne à ses yeux. La colère prit le dessus, il était agité et les mots violents sortaient de sa bouche à une vitesse folle. Il voulait tuer cet enfoiré au plus vite, quitte à vraiment aller en prison après.

_ Je suis calme !!

Il ne l'était pas, il était tout le contraire. Les larmes de sa femme n'y changeait rien, il voulait le coupable avec lui dans une salle avec une arme, il voulait l'arrêter tout seul. Les flics demandèrent le nom d'Harry et Abi s'obstina encore à ne vouloir rien dire.

_ Tu le protèges, mais qu'est ce qui va pas chez toi ?

Si Walter avait su le nom, il l'aurait dit haut et fort, mais il n'en savait rien. Il leur donna la nationalité et le boulot de l'homme pour les aider et comme la rouquine ne voulait porter plainte, toutes ces informations resteraient inutiles, car il ne pourrait pas l'arrêter.

_ C'est qui que tu protèges alors ?

Walter était agité et ça n'arrangeait rien à ce que les flics pouvaient penser de lui, mias il ne pouvait pas se calmer, Abi cachait des choses et s'entêtait derrière une mauvaise façade. Elle avait peut être peur, mais elle n'aidait personne en fermant sa bouche de cette manière, elle devait parler pour avoir l'aide qu'elle nécessitait. La rouquine appela une infimière pour partir, mais c'était bien trop tôt, en plus si elle revenait comme ça à la maison, les enfants paniqueraient. C'est à ce moment là qu'il tilta, c'était clair tout à coup, si elle ne le disait pas c'est parce qu'Harry avait menacé les enfants, et là ils étaient seuls à la maison.

_ Les enfants ! C'est eux que tu protèges... Sont seuls à la maison, faut que tu appelles Neal pour lui dire de fermer les portes. Il a pas intérêt à les toucher !

Walter pensait avoir agis responsablement en laissant les enfants sous la responsabilité de Neal, c'était un ado un peu chiant, mais quand il s'agissait de famille, c'était un chouette gamin. Mais d'après Abi, il avait fait une connerie en les laissant seul, il aurait du les emmener chez son frère et la laisser seule en larme 20 minutes de plus dans cette ruelle. Elle lui avait demandé de venir, il n'avait fait qu'écouter, c'était bien un truc qu'il détestait avec sa rouquine, elle demandait pour un truc et se plaignait d'un autre au même moment.

_ Comment je pouvais savoir qu'un taré voulait s'en prendre à eux ?

Le jeune homme la regardait signer tous les papiers pour sortir de l'hôpital et il était impuissant, il avait beau dire qu'elle ne devait pas faire ça, elle ne l'écoutait pas, ça l'énervait, mais que pouvait il faire après tout. Les flics le tenaient toujours et les enfants étaient trop loin pour qu'il les protège. Abi était prête à partir et elle le regarda genre "aller hop, avance".

_ Dépêche toi quoi ? Je suis toujours en détention !

Présemption de viol, ce n'était pas rien alors il y avait peu de chance qu'il soit libre se soir, il allait surement passer les prochaines 48 heures en prison loin de sa famille pour quelque chose qu'il n'avait pas fait, ou peut être que l'ADN lui donnerait raison avant.

La rouquine voulait rentrer, il comprenait, mais lui il ne pouvait pas, il était en état d'arrestation. Walter s'était un peu calmé, pas sa femme, elle se défoula sur un des flics en le frappant avec sa force de mouche. C'était étrange de la voir comme ça, même le flic n'osa pas trop l'arrêter et la laissa faire jusqu'à ce qu'elle soit à la limite de tomber de fatigue. Il n'avait pas fallut beaucoup de temps pour ça parce qu'elle n'était pas au top de sa forme.

_ Abi ne fait pas ça ! Rentre à la maison.

Walter ne pouvait pas l'aider pour le coup, pourtant il aurait bien voulu. Abi clamait son innocence et contrairement à ce qu'il aurait cru, le flic derrière lui le libéra. Ce dernier semblait croire la version de la rouquine, heureusement pour lui et il le remercia avant d'aller attraper sa femme, la soulever et la remettre sur le lit.

_ Tu restes là, j'appelle mon frère pour qu'il aille les garder.

Abi pétait un cable, elle frappait un policier et ce n'était pas bon, mais avec le peu de force qu'elle avait, elle eut vite fait de se retrouver dans les bras de ce dernier. Il la tenait pour ne pas qu'elle s'effondre pendant que Walter sentait ses liens se délier, il ne lui fallut pas longtemps pour la prendre dans ses bras et la remettre sur son lit. La rouquine le serrait fort, il ne savait pas qu'elle avait autant de force et il serrait doucement en retour pour ne pas la blesser.

_ Je suis là chérie.

Il lui fit pleins de bisous sur la tête et appela vite son frère pour qu'il aille voir leurs enfants et qu'il reste avec eux, juste pour la nuit, après il rentrerait et les amènerait ici ou ferait rentrer sa belle à la maison.

_ Il demande si tu veux qu'il appelle quand il arrive pour que tu leur souhaites bonne nuit.

Abi était à bout, il pouvait le voir sans poser de questions, elle avait besoin de lui alors il restait près d'elle en la serrant avec beaucoup de douceur. Les flics venaient de sortir, mais ils restaient devant la porte, il devait toujours un peu le suspecter, ce qui était normal, il avait l'allure parfaite du coupable. Walter s'allongea à côté de sa femme pour appeler son frère, ce dernier posa pleins de questions par rapport aux enfants avant de filer pour aller les voir, mais la rouquine ne put le savoir, elle s'était déjà endormie.

_ Tu es en sécurité ma puce.

Le jeune homme la ramena un peu plus contre lui et vérifia qu'elle était bien installée avant de pouvoir se détendre un peu lui aussi. Cette fin de journée l'avait retourné plus qu'il ne le montrait, il avait peur pour sa femme, ce qu'elle allait devenir.