Nouvelle journée de boulot, nouveau problème. Il avait pourtant eu une bonne journée, mais en rentrant, il sentit que quelque chose n'allait pas. Même avant de pénétrer chez lui. Les enfants n'étaient pas là, car pour une fois il avait fait l'effort de rentrer plus tôt. Il poussa la porte et posa ses affaires dans l'entrée avant de partir vers la cuisine. Il alla embrasser sa femme sans voir que quelque chose n'allait pas avant de filer vers leur chambre. A la maison il n'avait pas besoin de porter son costume. Il se changea donc pour une tenue plus confortable. Walter passa par la suite dans son bureau pour rajouter une note à son agenda et ce n'est qu'en descendant qu'il réalisa que l'ambiance n'allait pas.Cependant il ne remarqua pas que son bureau avait été touché, encore moins qu'un de ses tiroir avait été forcé. Sa femme ne lui avait pas lâché un mot, pas un sourire, ne l'avait pas suivit dans l'espoir d'avoir un câlin rapide avant le retour des enfants. Quelque chose clochait sérieusement, alors quand il retourna à la cuisine, il resta sur ses gardes.

« Je t'aime ? »

Tenta-t-il de dire dans l'espoir de la voir lâcher sa cuillère. Comment pouvait elle être aussi froide alors qu'elle était adorable au matin. Il n'avait pourtant rien fait de spécial durant la journée. Même ses clients avaient été cléments avec lui aujourd'hui. Mais bon... Le grand avocat souffla un peu pour prendre sur lui - il n'aimait pas s'en prendre plein la tête, surtout lorsqu'il n'avait rien fait de mal -. Ne trouvant pas les bons mots pour parler sans hurler, il resta silencieux quelques minutes avant de se lancer.

« Je ne sais pas ce que j'ai pu te faire pour que tu me fasses la tête comme ça, mais je m'en excuse. Maintenant est ce que je peux avoir un sourire ? »

Walter ne reçut aucune réponse et il s'agaça. Très rapidement. Il n'aimait pas les non dits, les silences, il était quelqu'un de caractère. Un bien mauvais caractère qu'il tentait de dissimuler depuis des semaines. C'était une situation pesante pour lui et il avait apprit que les fuir était parfois mieux que de les affronter.

« Je vais aller chercher les enfants. Ça te laissera le temps de te calmer. »

Il était encore tôt pour aller les chercher, mais il avait trop de mal pour rester. En rentrant plus tôt il avait pensé pouvoir avoir un moment avec sa femme, le bébé, juste à trois avant d'aller récupérer les autres monstres et passer une soirée sympa. C'était loupé.

Abi état vraiment froide avec lui et il ne comprenait pas pourquoi. Ça devint encore pire lorsqu'il dit qu'il allait aller chercher les enfants. Elle semblait suspicieuse et il comprit alors ce qu'elle avait en tête. Il n'y avait qu'une chose qu'elle pouvait lui reprocher, ou plutôt douter. Sa fidélité. Et pourtant il n'avait couché qu'avec elle en plus de vingt ans, pas elle. Elle était retournée sur le trottoir et avec Harry.

« Oui, je n'avais pas envie d'aller voir mon amante. »

Dit-il durement. Ce n'était pas vrai, et elle aurait du le savoir, ne pas douter de lui. Il lui en voulait pour ça. Alors plutôt que de prendre des pincettes avec elle, il la regarda méchamment et s'empara d'une bière dans le frigo avant de se caler à l'opposé d'elle.

« Aller balance. Qu'est ce que tu as trouvé ? De la lingerie, des bijoux ? »

Le pire était qu'il avait vraiment de la lingerie et des bijoux dans la maison, caché. Mais ils étaient pour sa femme. Pour la Saint Valentin. Il avait demandé à ses parents de descendre un weekend pour surveiller les enfants pendant qu'il emmènerait sa femme dans un grand hôtel pour se détendre. Mais bien sur ça lui retombait dessus.

« Mais si tu foutais pas ton nez dans mon bureau, tu n'aurais pas à trouver tes cadeaux avant d'avoir à les ouvrir. »

Il se passa une main nerveuse dans les cheveux, car il voyait bien que sa femme n'était pas contente. Le doute, il y en avait déjà beaucoup dans leur couple à cause du bébé. Il acceptait et c'était au tour de la rouquine de douter de lui. Walter reposa brutalement sa bouteille sur le comptoir et celle ci se brisa. Combien de fois ça lui était arrivé ça ? Il était le roi pour casser les bouteilles sous le coup de la colère.

« Va finir de manger ta glace, je sais pas ce que je peux faire pour que tu me crois de toute façon. Si tu veux penser que je te trompe, ba pense ça. J'ai pas envie de me battre avec toi. Ça ne changera rien. Tu n'as pas confiance, alors tant pis. »

Walter prit une éponge pour nettoyer sa bêtise, tout en ramassant les bouts de verres prudemment. Il ne voulait pas se couper. Toutefois, lorsqu'elle quitta la cuisine pour revenir avec une boite de préservatifs, il vit rouge. Il savait où celle ci se trouvait avant d'atterrir dans les mains de sa femme. Dans le seul tiroir caché de son bureau.

« Tu as été fouillé dans mon bureau ? Tu n'as vraiment pas confiance en moi... »

Le peu de confiance qu'elle avait en lui le blessait. Il n'aimait pas ça. Il lui en voulait et finit rapidement de nettoyer avant de se mettre à cogiter. L'engueuler ou ne rien dire. Il choisit de ne pas retenir sa colère.

« C'est pour Neal ! Quand il en aura besoin je lui ai dit de venir me voir. »

Abi avait poussé le bouchon beaucoup trop loin. En fouillant, mais surtout en le suspectant de la tromper. Il se mordit fort la lèvre et essaya de ne pas plus parler. Il n'avait rien fait de mal. Il avait eu une conversation avec son fils, la première depuis des années. Celui ci avait accepté de lui demander des préservatifs le jour où il en aurait besoin, c'était mieux que de ne pas se protéger du tout. Puis, il pouvait totalement comprendre le malaise que son fils pourrait ressentir s'il devait aller les acheter lui même.

« Et je sais que maintenant tu vas m'engueuler d'avoir acheté ça à ton fils. Mais c'est aussi mon fils et je préfère lui apprendre les choses plutôt que de le laisser seul dans une situation nouvelle. »

Il mi tout à la poubelle, la bière, mais aussi la boite de préservatifs parce qu'il savait qu'elle ne le laisserait plus les donner à Neal. L'avocat avait l'impression de ne pas avoir droit d'exercer son rôle de père à cent pour cent. Il avait des limites et c'était sa femme qui les lui imposait. Elle était dur avec lui, tout comme elle l'était avec leurs enfants.

« Je suis son père ou non ? Parce que si je n'ai pas le droit de l'aider quand il me le permet, je ne sais pas ce que je peux faire. »

Il la cherchait en parlant de son amante et il s'énervait comme si c'était elle en faute alors elle se leva et alla chercher ce qu'elle avait trouvé avant de les lui mettre sous le nez en demandant des réponses. La première chose qu'il remarqua c'est qu'elle avait fouillé son bureau.

_ Je cherchais juste une enveloppe, je m'attendais pas à trouver ça !

Oui bon, elle avait quand même forcé un tiroir donc elle n'était pas tombé dessus par pur hasard mais peu importe, ça n'avait rien à faire dans le bureau de son homme. Alors elle voulait des réponses et monsieur s'énerva en incluant Neal. La seule idée de penser que leur fils ait besoin de ça la répugnait. Il était beaucoup trop jeune.

_ Il n'a que 14ans !

Bah oui, ça ne pouvait pas être pour lui, c'était impensable. Mais il reprit. Il était énervé et elle n'aimait pas ça. Il faut dire qu'elle avait du mal à croire que ça soit vraiment pour leur fils. C'était un peu gros à avaler quand même cette histoire.

_ Arrêtes de te poser en victime, tu sais que t'as le droit de l'aider. Mais il n'est pas encore en âge pour ça, il n'a pas de copine et donc pas besoin de capote. Alors pourquoi t'en as maintenant ? Et pourquoi le planquer dans un tiroir fermé à clef ? Pourquoi t'as un tiroir fermé d'ailleurs ?

Elle était pleine de question, elle haussait le ton et ça sentait la dispute de loin. Mais il lui fallait des réponses, peu importe qu'il s'énerve à son tour.

La rouquine cherchait la dispute et il en fallait peu pour le faire craquer. Alors lorsqu'elle haussa le ton, il vit rouge et sentit la colère l'emporter. Elle voyait toujours le mal lorsqu'il voulait s'occuper de la sexualité de l'adolescent, pourtant sans aide, il risquait de faire des bêtises.

« Il a 14 ans, mais il en a envie, alors le jour ou il en aura besoin, j'en aurait pour lui ! En quoi c'est un crime de vouloir l'aider à se protéger ? »

Mais ce qui l'énerva vraiment, c'était le fait qu'elle l'accuse d'avoir un tiroir fermé. Un tiroir qu'elle avait forcé. Lui, il n'allait pas fouiller dans les endroits où elle ne voulait pas. Il avait besoin d'intimité, bien ce n'était pas gagné. Pas à cause de leurs enfants, mais celle de sa femme.

« J'avais besoin d'un tiroir. Un seul pour mettre des trucs qui ne me concernaient que moi ! Mais il a fallut que t'aille y fourrer ton nez. Je sais même pas pourquoi je reste là. Tu es bornée et tu n'as pas confiance en moi. Je... Tu m'énerves. »

Walter se sentait trahis et n'avait plus envie de parler avec sa femme. Ce n'était pas une discussion de toute façon, ils se disputaient. Il quitta la cuisine et alla se poser sur le canapé pour regarder la télé. Si elle était aussi désagréable avec lui, il n'allait pas faire d'effort. Il posa les pieds sur la table basse et mit un match de football australien. Melbourne était en tête. Comme bien souvent. Ils étaient bon dans ce jeu. Et c'était aussi une magnifique ville. C'était pour ça qu'il l'avait choisi pour la Saint Valentin. Mais l'idée d'y aller, devenait de plus en plus lointaine.

« Le jour ou il reviendra avec une MST je te laisserai gérer ! »

Hurla-t-il à travers la maison pour qu'elle l'entende. C'est vrai que pour le coup, elle avait tort et il avait raison et il n'accepterait pas de changer d'avis. Attraper le sida, ça se faisait en une fois, en guérir, on ne pouvait pas. Il ne voulait pas ça pour son fils. Ni pour aucun autre de ses enfants.

« Ah oui ? Alors pourquoi tu m'as caché pendant plus de quinze ans que tu faisais le trottoir pendant que je t'attendais ici ? Parce que ça ne me concernait pas ? C'est vrai que c'était nettement mieux de me laisser croire que tu étais vierge lorsqu'on a fait l'amour pour la première fois. »

Walter savait pertinemment qu'il était très dur dans ses propos, mais elle le méritait. Elle voulait lui enlever son monde à lui, son intimité tout ça à cause d'une stupide règle qui poussait les mariés à tout partager. Lui n'était pas comme ça, il avait besoin d'un tiroir. Et ce droit lui était interdit. Il se mit à ronchonner dans son coin et les propos de sa femme ne le touchait pas. Il avait l'habitude à présent. Elle lui balançait des trucs, il répondait, ils s'engueulaient jusqu'à ce qu'un d'eux décident de faire l'amour. Cette fois, la fin fut légèrement différente, elle vint vers lui inquiète. Son petit garçon devenait un homme. La maman poule devenait folle.

« Il ne m'a rien demandé pour le moment. »

Le papa était certain que son fils resterait puceau encore quelques mois. Car même si celui ci se préparait à sauter le grand pas, il n'était pas encore prêt pour cela. Il était encore enfant. Mais Walter préférait être prêt à l'avance. Ce qui ne plaisait pas à sa femme.

« Tu détestes le fait qu'il vienne vers moi pour parler de ce genre de chose. Tu veux qu'il reste ton fils. Le tien. C'est ça qui t'énerves le plus, pas le fait que je lui ai acheté de quoi se protéger. »

Abi devait haïr le fait de devoir partager ses enfants avec son mari. C'était nouveau pour elle, il n'avait jamais tenté d'être proche d'eux. Avec les petits, ça passait plus facilement, mais Neal avait toujours été le fils à sa maman.

« Tu m'en voulais de ne pas être proche d'eux et maintenant que je fais des efforts, ça ne te plait pas non plus. Décide toi et arrête de changer d'avis toutes les trois secondes. Soit tu veux que je sois leur père, soit tu m'écartes totalement, mais là tu les embobines autant que moi. »

Abi pouvait être désagréable une minute et maman poule la seconde d'après, mais ça ne fonctionnait pas pareil pour Walter. Il était plus dur. Et il souffrait énormément de la manière dont sa femme le traitait parfois. Même lorsqu'elle ne le faisait pas exprès. Elle vint s'assoir à ses côtés et il la regarda. Comment pouvait elle espérait qu'il soit gentil avec elle quand elle ne voulait pas qu'il s'approche de son fils pour lui parler.

« Il te le dira lui même. Je ne vais plus m'occuper de ça, tu le feras. »

Walter se concentra plus sérieusement sur le match qui passait à la télé. Il se mit à hurler sur un joueur qui n'avait pas fait la bonne chose. Il s'énervait sur quelque chose qui n'était pas là pour ne pas s'énerver sur sa rouquine. Il lui en voulait pour un paquet de chose à présent. Lui qui avait voulu faire bien en rentrant plus tôt, le regrettait à présent.

« Si tu veux vraiment que je m'implique avec eux, arrête de m'empêcher de les approcher. »

La mi temps lui permit de la regarder pour lui parler. Il avait appris à contrôler sa colère, c'était le moment de tenter le coup. Même si c'était loin d'être gagné. Chacun de son côté, il attendit un peu avant de mettre au tapis tout ce qu'il avait sur le cœur. Sa femme devait savoir que ce n'était pas facile d'être à sa place en ce moment, surtout que chaque effort était écrasé par celle ci.

« Neal est ton fils, je peux comprendre. Les jumelles, tes premières filles. Maya, Maya c'est Maya. Et Logan c'est ton petit chouchou. Moi je me trouve où là dedans ? Dis moi quoi faire et au moins je serais sur de ne pas être sur ton territoire. Et si ça doit être pareil avec le bébé, dis le moi comme ça je ne m'attacherais pas. »

Depuis qu'il avait accepté le bébé, il s'y attachait. Il ne le disait pas beaucoup, mais parfois il avait un geste tendre pour le ventre à peine rond de sa femme. Il lui parlait silencieusement en lui souhaitant le meilleur, en souhaitant qu'il soit le sien et non pas celui d'Harry.

Walter n'était pas prêt à être tout beau tout doux avec sa femme. Elle l'avait blessé et il était rancunier. Il avait besoin de temps pour panser ses blessures. Se dire que malgré ses efforts elle n'était pas tout à fait prête pour qu'il ai sa place de papa, qu'elle aurait elle aussi besoin de temps pour s'y faire.

« Ils en ont peut être besoin, mais toi tu n'en as pas vraiment envie. »

Il ne prit pas la main qu'elle lui tendait, préférant rester dans son coin. Il était comme ça quand ça n'allait pas. Besoin de rester dans son coin. C'était la seule chose qu'il pouvait garder de privé, sa personne, c'était dur pour lui. Pour elle aussi. Alors quand il le réalisa, il lui prit la main et sans la regarder, il la tira vers lui pour pouvoir passer un bras autour d'elle. Elle n'y était pour rien pour son mauvais caractère, un peu plus pour ce qu'elle avait fait. Elle l'avait pardonné tellement de fois qu'il pouvait le faire cette fois ci.

« Tu n'es pas obligée de me laisser faire tout ce que je veux avec eux. C'est toi leur mère, tu l'es depuis le début alors pose les limites. Définit les et je les accepterais. »

Dit il sincère. Il était prêt à respecter les limites de sa femme. Walter caressa du bout des doigts le ventre de sa belle, il n'avait pas pu le faire plus tôt, mais il en avait envie. Besoin. Toutefois son geste resta très discret. Il n'aimait pas montré qu'il s'attachait, pas autant qu'avec les ainés. C'était une situation plus complexe. Puis il ne savait pas si elle lui avait assez pardonné pour faire ça.

« Je ne lui achèterai plus de préservatifs si ça ne te plait pas, mais il est venu vers moi et je voulais être prêt pour lui. Pour le jour où il en aura besoin. Mais je sais que ce ne sera pas avant plusieurs mois. Il n'en est pas encore à ce stade. C'est toujours ton petit garçon et il le restera. Il n'est pas moi... Tu ne le verras pas enchainer les filles parce qu'il a appris à les respecter grâce à toi. A l'image de la femme que tu reflètes pour chacun de nos enfants. »

Abi avait tourné sa veste, elle était toute gentille et il suivit le même chemin en attrapant la main qu'elle lui tendait. Il la fit venir dans ses bras et elle trouva sa place. C'était l'endroit qu'elle aimait le plus et il aimait l'avoir là. Il caressa discrètement le ventre de sa belle, saluant ce bébé silencieusement avant qu'elle ne se braque à nouveau. Elle n'avait pas beaucoup confiance en elle et il se sentait un peu coupable de ça. Il lui rappelait toujours son passé lorsqu'ils se disputaient.

« Arrêtes ! Tu es sa mère et il te respecte. Il ne saura jamais pour ce que tu as fait et s'il l'apprend un jour, il pourra être fier de toi parce que tu t'es battue pour en sortir. »

Mais il préfèrerai que cela reste un secret entre eux pour toujours. Les petits n'avaient pas besoin de savoir tout ça. Surtout qu'elle était retombée dedans récemment. Non, c'était leur secret à eux, entre adultes.

« On le fera ensemble. »

Si elle ne se sentait pas d'aller lui en acheter, il le ferait à deux. Il pouvait voir à quel point elle avait du mal à laisser son fils grandir. Il était toujours son bébé. Sauf qu'il grandissait. Walter était passé par là et il pourrait l'aider en temps voulu... Pas tout de suite. Pour le moment, ce n'était pas son fils qui l'inquiétait, mais sa femme. Elle était sure d'elle d'habitude, surtout lorsque sa concernait les enfants.

« Tu sais, tu es une bonne maman alors tu ne devrais pas tant t'en faire. »

Il lui embrassa le front avant de descendre le long de l'arrête de son nez et d'atteindre ses lèvres. Un doux baiser s'échangea avant qu'il ne se recule un peu d'elle. Il voulait la regarder dans les yeux et lorsqu'il y vit un petit sourire, il lui redonna un bisou. Plus de regard triste, c'était le plus important.

« On devrait aller préparer le gouter avant d'aller chercher les enfants. Ils crèvent toujours la dalle quand on va les chercher, à croire qu'on leur donne rien à manger le midi. »

La rouquine avait déjà tout préparé pour le gouter des enfants, alors ils n'avaient rien à faire. Il lui fit un sourire parce que ce qu'elle disait était vrai, jeune, les gens étaient plus faciles à gérer. Mais ils grandissaient, c'était ça la vie. Cependant le sujet du tiroir revint et il sut que ça allait lui tomber sur le coin du nez bientôt. Le fait qu'elle ai réussi à l'ouvrir ne lui importait que peu, elle l'avait fait, soit avec la clef, soit en forçant, le résultat était le même pour lui.

« Quand tu es partie... Ne plus faire l'amour. J'avais des besoin et ça me faisait mal. J'ai acheté des magasines avec des femmes nues pour essayer... J'ai jamais réussi à trouver l'envie de me toucher devant des femmes autres que toi. J'ai jamais vraiment essayé. Mais je cachais les magasines là pour que les enfants ne tombent pas dessus. Puis quand tu es revenue, je les ai jeté. En tant normal, j'y met des bonbons pour quand je travaille, pour ne pas avoir à vous déranger en traversant le salon pour aller en récupérer à la cuisine. »

Son petit coin secret. Il lui disait la vérité, mais lui cachait des choses. Au début de leur relation, il cachait des photos d'elle qu'il prenait lorsqu'elle dormait. Il les avait mise dans un album, caché au grenier. Le tiroir avait abrité des sous vêtements de la belle, des photos des enfants, des cas qu'il voulait résoudre tout seul... Il avait vu des choses. Mais ce n'était pas la seule cachette de l'avocat. Seulement il était bien heureux qu'elle n'ai découvert que celle ci. Il avait des cadeaux pour la saint Valentin caché un peu partout dans la maison. Mais il les ramènerait au boulot maintenant qu'il savait qu'elle fouillait partout lorsqu'il travaillait.

« J'ai juste besoin de ce petit tiroir pour cacher mes affaires. De toi, des enfants. On a tous besoin d'un jardin secret, ben le mien se trouve dans mon tiroir. Alors j'aimerai que ça reste comme ça. Que tu m'accordes ce droit là parce que j'en ai besoin. Je te promets de ne rien y mettre qui pourrait te contrarier. Je ne te tromperai jamais de toute façon. »

« Et une arme, mais l'arme est dans le coffre maintenant que j'en ai un. »

Walter était exaspéré, elle voulait tout savoir alors il finit par tout lui dire. Son jardin secret qu'il avait dans son bureau n'en était plus un. Heureusement qu'il en avait d'autre un peu partout. Cependant, en parlant du coffre et de son arme, il sut qu'elle allait venir faire son investigation. Elle n'en était pas au courant et comme d'habitude, elle allait chercher à en savoir plus. D'ailleurs elle tenta d'en savoir plus sur les bijoux et la lingerie qu'il avait évoqué plus tôt et il n'eut pas l'envie de lui cacher plus longtemps. Même s'il était déçu que sa surprise tombe à l'eau.

« Je voulais te faire la surprise en t'emmenant à Melbourne pour la Saint Valentin. C'était tes cadeaux. Ils sont au grenier, entre les vieux vêtements des enfants. »

De toute façon, elle savait que c'était dans la maison alors lui donner l'endroit exact simplifierai ses recherches. Il savait d'avance qu'elle irait fouiller partout pour découvrir ce qu'il lui avait acheté. C'était Abi. La Abi peu patiente qui avait tendance à l'agacer. Un des seul trait de caractère de sa femme qu'il n'aimait pas. Ça et le fait qu'elle refuse qu'il ai un jardin secret. Elle en avait un elle, et il n'avait pas intérêt à s'en approcher au risque de se faire aboyer dessus.

« L'ensemble est noir, tout simple, délicat et sexy. Un truc que tu peux porter tous les jours, pas forcément que pour moi et la bague. J'ai prit de l'argent avec un rubis en forme de cœur. Je voulais de la simplicité cette année, se retrouver tous les deux. Oublier cette année désastreuse. »

Walter avait dévoilé tout son plan, plus aucun secret sur leur virée en amoureux dans le sud du pays. Il n'arrivait jamais à cacher quelque chose à sa femme bien longtemps, elle finissait toujours par lui sortir les verres du nez. Ben pour le coup, elle serait encore plus déçue que lui. Plus de surprise sur leur escapade, encore moins sur ses cadeaux parce qu'il lui avait tout décrit en détail. Sa curiosité s'était retournée contre elle pour une fois.

« C'est celle de mon grand père. Je ne pense pas qu'elle fonctionne, mais j'y tiens. »

L'arme était ancienne, jolie, Walter y tenait beaucoup, mais ne savait pas si elle était toujours en état de fonctionner. En tout cas, lui ne s'en servirait pas. Ni les enfants ou sa femme. Elle était dans le coffre et n'en bougerait pas. Toutefois il n'y pensa pas bien longtemps, car la belle parla de ce qu'il avait acheté pour elle et il déballa tout. Il lui raconta son plan dans les détails même si elle ne le voulait pas. Lui en avait assez de se faire taper sur les doigts lorsqu'il avait un secret. Seulement, à peine avait il finit de parler que sa femme le chevaucher. Elle était chaude et il n'était pas insensible à ce qu'elle lui faisait. Bien au contraire. En plus les mots qui sortaient de sa bouche l'excitaient grandement.

« Abi... Tu ne peux pas faire ça à chaque fois que l'on se dispute. »

Sa voie un peu plaintive, se perdit lorsqu'il partit tracer un chemin brûlant de baiser dans le cou de sa compagne. Elle savait qu'il était rapide à se mettre en route et depuis quelques temps, elle était beaucoup plus ouverte sexuellement. Elle se révélait à lui. Et même s'il savait que c'était à cause de son métier de prostitué, il en profitait énormément pour combler son appétit sexuel. Il se reprit un peu et souleva sa femme pour la poser sur la table basse et il la couvrit avec son corps, la fixant avec un regard brûlant.

« Tu aimes quand on se réconcilie comme ça... »

Et il la rendit muette en l'embrassant. Les vêtements qu'elle portait furent balancer aux quatre coins de la pièce pour qu'il puisse profiter. Et il en avait bien besoin. Ce contact, même si ce n'était pas peau contre peau, même s'il portait toujours ses vêtements, était intense. Il pouvait la sentir sous lui, devenir sa poupée. Son jouet de plaisir. Pourtant toute son attention ne se concentrait que sur le visage et le cou de celle ci, sa crinière parfois, mais il voulait la tenter avant de la combler. Mais il y avait les enfants à aller chercher et il savait qu'il aurait surement à la quitter frustrée pour aller à l'école.

D'habitude, Abi le laissait faire comme il voulait. Elle aimait qu'il prenne soin d'elle avant de lui faire l'amour, aujourd'hui elle avait bien comprit qu'ils n'avaient pas beaucoup de temps. Du coup, pendant qu'il s'occupait de sa poitrine, il la sentit farfouiller avec son jeans. Seulement il ne s'attendait pas à ce qu'elle le tire comme ça jusqu'en elle. Il sombra en grognant.

« Abi ! »

Son regard s'était assombrit à cause de son désir soudainement très présent en lui. Il ne la quitta pas pour autant, oubliant l'envie de la cajoler sans la satisfaire. Il l'aida juste à retrouver une position plus à la verticale, ou seule ses fesses prenaient appui sur la table. Et il se mit à bouger son bassin. Doucement. Puis plus franchement. Il prenait du plaisir, mais essayait quand même de faire passer sa femme avant lui. Et ça fonctionna quand il la vit se tendre autour de lui. Sans même atteindre son plaisir, il la quitta après avoir regardé sa montre. Il était temps d'y aller. 8 minutes. C'était le temps qu'ils avaient utilisé. Et il lui fallait plus de 2 minutes pour atteindre son plaisir. Alors en se relevant, il se remit encore tendu dans son pantalon et ferma tous les boutons.

« Ce soir. Je finirai ce soir. »

Le jean ne pouvait pas cacher la bosse qu'il cachait. Abi était sexy et avec ce qu'il venait de faire, c'était normal qu'il soit dans cet état. Il était dommage qu'ils se soient engueulés, parce que sans ça, ils auraient eu le temps de faire l'amour et plus d'une fois. Sur la table basse, par terre, au lit, sur le comptoir de la cuisine. Partout parce qu'il avait envie de sa compagne. Elle était comme il aimait en ce moment. Ses rondeurs revenaient et il n'y avait rien de plus sexy à ses yeux. Peu de personne pouvait le voir, mais lui si. Cette poitrine volumineuse et surtout son ventre rebondi. Il ne savait pas pourquoi il l'aimait tant comme ça, mais en tout cas il ne pouvait contrôler son ardeur en la voyant ainsi.

« J'ai de la chance d'avoir une femme comme toi. »

Abigail se montra impatiente. Elle avait envie de son homme et elle ne voulait pas gâcher les dix minutes qu'il leur restait alors elle prit les commande et sourit fière d'elle quand il grogna avec son regard noir. Elle savait que maintenant il ne s'arrêterait plus. Walter est tellement facile à exciter et puis elle le connait par cœur, ça aide beaucoup.
Elle se redressa un peu, les jambes encerclant son homme, une main s'accrochant à la table et l'autre autour du cou de son homme. Il était doué, la maison était vide et elle pouvait donc faire autant de bruit qu'elle le voulait. Elle ne retint aucun cri, aucun gémissement. Le plaisir arriva et elle se tendit contre son homme. C'était du pur bonheur. Mais à peine descendu de son nuage qu'elle vit son homme se rhabiller. Enfin il bataillait pour ranger son engin dans son jeans. Elle en fronça les sourcils.

_ C'est ridicule, finit maintenant.

Bah oui pourquoi s'arrêter en si bon chemin. Il n'avait jamais fait ça alors elle ne comprenait pas. Et puis il avait l'air con avec son jean tout déformé. Elle ne devait surement pas l'arranger puisqu'elle restait nue, assise sur la table basse à le regarder. D'ailleurs elle l'attrapa par les hanche et déboutonna son jean de nouveau quand il lui dit avoir de la chance.

_ Laisses-moi t'arranger ça, promit ça ne prendra pas plus de deux minutes.

Bah oui elle était hyper douée pour les gâteries. Son métier faisait qu'elle avait énormément d'expérience en ce domaine et elle savait amener un homme au plaisir en un temps record.