Walter venait de récupérer les enfants à l'école et il les avait dans sa voiture quand son téléphone sonna. Il n'allait pas répondre, parce qu'il n'aimait pas conduire en téléphonant, surtout avec les enfants à l'arrière, mais quand il vit que c'était Abi, il changea d'avis. Il attrapa son téléphone et le mit en haut parleur.

_ Hey chérie, je viens de récupérer les petits, t'es sur haut parleur.

Walter avait prit l'appel de sa femme, mais après qu'il ai parlé elle raccrocha. Ca ne ressemblait pas du tout à sa femme alors il rentra vite à la maison et demanda aux enfants d'aller à l'intérieur pendant qu'il rappelait sa rouquine.

_ Abi ? Hey princesse, je suis seul, où est ce que tu es ? Tu vas bien ?

La rouquine semblait mal en point, mais ce qu'elle disait ne lui donnait pas de réelle clef pour la retrouver alors il lui posa lui même des questions pour s'aider. Elle pleurait, il l'entendait alors il se remit derrière le volant de la voiture en paniquant légèrement. Walter n'était pas à l'aise de laisser les enfants tout seuls, mais là sa femme lui demandait de l'aide, elle le suppliait, il ne pouvait pas la laisser tomber.

_ Ok, chérie, je vais avoir besoin d'une adresse.

Walter avait peur, tout ce qu'il entendait le mettait dans une position qu'il n'aimait pas. Sa femme n'avait pas écouté ses conseils, alors qu'il avait raison, ce raccourci était pleins de mauvaises graines, il le savait mieux que quiconque, il plaidait contre eux. Ce n'est pas pour autant qu'il le fit remarquer à sa femme, elle ne devait pas en avoir besoin à cet instant.

_ Je pense voir où tu te trouves.

Abi s'inquiétait pour les enfants, comme toujours, mais là, elle était la priorité alors Neal suffirait pour l'occasion. Il était assez grand et malgré qu'il soit en froid avec son père, ce dernier savait qu'il était responsable.

_ Neal surveille les petits.

Walter conduit beaucoup plus mal que lorsqu'il avait les enfants à l'arrière, il voulait arriver vite pour voir ce qui faisait que sa femme était dans cet état. En arrivant, il marcha doucement dans l'allée à la recherche de sa belle, il pataugea un peu au début et il l'aperçut à côté des poubelles. Il courut vers elle et se mit à la hauteur, il n'osa pas la toucher parce qu'elle semblait souffrir de partout et il ne voulait rien empirer à ses blessures.

_ Je suis là, c'est bon... Je vais appeler les secours.

Quand il retrouva Abi elle était dans un sale état et il sut de suite ce qu'il s'était passé. Il ne voulait pas mettre de mot dessus, Walter voulait juste savoir quel bâtard avait pu faire ça à sa rouquine, qui avait osé lui faire autant de mal. Il proposa d'appeler les secours, mais elle refusa avec tant d'insistance que pendant un temps il fut d'accord avec elle, il hocha la tête. Mais en réalisant ce que sa voulait dire, il tilta alors pendant qu'il la soulevait en prenant soin de lui faire le moins de mal possible, il lui chuchota qu'il allait l'emmener à l'hôpital.

_ Ils vont te soigner, tu en as besoin, je vais rester près de toi, tout du long.

Abi était faible et d'habitude elle arrivait à le montrer, mais cette fois non, elle semblait honteuse, elle ne devrait pas, car la honte revenait à celui qui lui avait fait ça. Il l'aida à se relever et la garda contre lui en passant sa veste autour de ses épaules. Walter savait qu'il devait absolument l'emmener à l'hôpital, et quand elle accepta enfin il fut soulager, mais le regard de la rouquine ne se détendit pas pour autant.

_ Je resterais avec toi tout le temps, je te le promets... et personne ne te forcera à parler.

Bien sur qu'il voulait savoir la vérité, mais il n'allait pas la pousser à le faire maintenant alors qu'elle allait si mal, il n'était pas si méchant. Walter l'aida à avancer jusqu'à la voiture ou il l'installa du mieux qu'il pouvait.

En tant qu'avocat, il avait déjà eu à parler avec des victimes de viol, il savait que c'était dur, mais aujourd'hui c'était sa femme et il voulait vraiment qu'elle parle pour savoir qui était le crétin qui avait fait ça. Elle allait lui dire et il le tuerait de sang froid. Toute fois, c'était mal parti, elle ne voulait pas parler et il ne pouvait pas lui mettre la pression, elle avait juste besoin de temps. Walter l'emmena à l'hôpital et à peine entré que tout le monde les dévisageait

_ Regarde moi, on est tout seul dans cette pièce, personne ne nous regarde...

Rassurer sa femme, c'était le plus important pour le moment. Il la garda contre lui lorsqu'il parla avec une infirmière et ils passèrent devant tout le monde pour entrer dans une salle sombre et peu rassurante.

_ Tu le connaissais ?

_ Je peux avoir un nom ?

Walter voulait venger sa femme, personne ne pouvait lui faire du mal comme et rester impuni. Il était en colère contre le monde, il le cachait parce qu'il devait s'occuper de sa belle pour le moment. L'infirmière aida sa femme à retirer ses vêtements et les mit dans un sac à indices puis elle lui donna une blouse à enfiler. Il n'osait même pas regarder toutes les blessures de sa rouquine, il avait peur de ce qu'il pouvait voir. Un médecin entra dans la pièce alors il se rapprocha de sa femme pour lui parler et la rassurer, parce qu'après ce qu'il s'était passé, il n'était pas certain qu'un médecin homme puisse vraiment arranger les choses.

_ Tu vas t'en sortir chérie.

_ D'accord... Je ne vais plus te le demander.

Abigaïl ne voulait pas lui donner le nom de son agresseur, et malgré son envie de tuer ce petit con, il accepta un non pour réponse. Elle avait besoin de temps et il serait là tout du long pour qu'elle gagne la bataille. Walter l'avait vu se changer et maintenant elle lui tenait fort la main, rien que dans ce geste il pouvait sentir qu'elle avait très peur. Le médecin arriva et il posa plein de questions auquelles elle ne répondit pas, il y répondit du mieux qu'il pouvait avec ce qu'il avait vu et ce qu'elle lui avait dit, mais c'était mince, puis le pire arriva. L'urgentiste entama le kit de viol et la rouquine se mit à pleurer, elle avait de quoi et il ne savait pas trop quoi faire pour la réconforter alors il lui fit un bisou sur le front et lui serra plus fort la main. Sa femme souffrait, mais elle refusait de parler aux flics, aux médecins, elle s'enfermait alors il poussa un peu plus loin en lui demandant de parler pour porter plainte.

_ Il le faut chérie, il peut refaire ça à une autre si tu ne dis pas ce qu'il s'est passé. Je sais que tu peux le faire.

A cet instant, la porte s'ouvrit sur deux flics, Walter pensait qu'ils venaient pour parler avec Abi, mais non, il se retrouva au sol avec un éléphant sur le dos pendant que l'autre lui mettait les menottes en lui récitant ses droits. Il n'y comprenait rien, il n'avait fait qu'emmener sa femme à l'hôpital et même si sa pouvait porter à confusion il était innocent. On l'accusait de viol et de violences conjugales, c'était du grand n'importe quoi alors il regarda sa femme avec son regard suppliant, parce que si elle voulait le voir rester avec elle, il allait falloir un peu parler.

La jolie rouquine était dans un sale état, celui qui lui avait fait ça ne l'avait pas loupé. Walter était là pour elle, mais à part constater les choses et lui tenir la main, il ne pouvait rien faire, il se sentait inutile, et c'était surtout parce qu'il n'avait pas pu la protéger. Il lui fit un petit bisou sur la joue pendant que le médecin faisait le kit de viol, elle pleurait et il y avait de quoi, ce type allait fouiller là où le crime s'était passé, il ne faisait que réveiller les souvenirs.
Alors que le médecin venait de partir, deux flics entrèrent et plaquèrent Walter au sol pour lui passer les menottes en lui lisant ses droits. Il avait du mal à y croire, il y avait bien sur des éléments qui laissaient porter à confusion, mais pas au point de l'accuser... ou peut être que si.

_ Chérie, chut... C'est leur boulot, sans la vérité, c'est à eux de la trouver. Faut que tu leur racontes.

Abi était venue vers lui en clamant qu'il était innocent, mais ce n'était pas assez aux yeux de la loi alors il allait falloir qu'elle parle plus avec les flics. Walter se proposa de sortir dans le couloir avec l'un d'eux et de laisser l'autre avec sa femme avant de se rappeler qu'il ne pouvait pas la laisser seule.

_ Tu ne dois pas avoir peur de ton passé princesse, c'est arriver, mais t'en as finis avec Harry.

Walter ne s'attendait pas à avoir des menottes autour des poignets si rapidement, surtout pas aujourd'hui alors qu'il n'avait rien fait. Fin si, il avait volé une mustang dans son rêve la nuit dernière, mais ce n'était pas possible qu'un flic l'ai détecté et ce n'était encore moins jugeable, ce n'était qu'un rêve. La c'était la réalité, il devait être la pour sa femme, mais on l'en empêchait. Les flics avaient surement de bonnes raisons pour penser qu'il était le type qui avait fait ça à Abi, mais là, elle devait ouvrir sa bouche pour le sortir de là, pour qu'il puisse l'aider pour de bon. Ouais, ben lorsqu'elle avoua qui lui avait fait ça, byebye les jolies mots, Walter n'avait plus qu'une envie, aller tuer ce fumier.

_ Quoi ? C'est lui, oh mon dieu je vais le tuer. Enlevez moi ces foutus menottes, je vais le trouver et je vais le faire souffrir autant qu'il l'a fait avec toi.

Le jeune homme se débattait, il devenait impatient et s'il n'avait pas eu les mains attaché dans le dos, il aurait probablement cogné quelques choses. Il ne comprenait pas comment sa femme avait été en contact avec harry aujourd'hui, mais ce n'était pas le problème le plus grave. Ce crétin avait franchi la limité à ne pas dépasser.

_ J'aurais du le savoir.