Alex avait finis par perdre espoir de retrouver un jour sa femme ou ses enfants, alors il se plongeait dans son boulot. Il espérait qu'avec des scores comme les siens on le renverrait sur le terrain, mais son psychologue s'y opposait toujours. Apparemment il était trop instable. Et de lui dire ça n'arrangeait pas les choses. Il était tombé dans la boisson et passait plus de temps à boire qu'à penser à de bonnes choses.
Aujourd'hui, alors qu'il entrainait sa nouvelle chienne avec d'autres collègues, ils s'étaient fait attaquer par l'un des chiens. Durant un exercice. Sa chienne, toujours trop jeune et inexpérimenté pour participer à l'exercice s'était retrouvée sur le côté et il avait fait office de 'méchant'. Une manche en mousse sur le bras, un faux pistolet et les chiens déboulaient sur lui pour le maitriser. Il devait se débattre un peu puis se laisser faire. Mais lorsque la manche en mousse s'était faite la malle après quelques coups de tête d'un chien d'une cinquantaine de kilos et que celui ci s'en était pris à son bras, il n'avait pas put rester en place et le chien avait continuer de mordre. Il fallut trois de ses collègues pour les séparer et ce n'est que là qu'il vit son sang, sa chaire, son os ? La douleur arriva vite et il dut s'assoir pour ne pas tourner de l’œil. Il ne faisait pas le fier, encore moins quand il fut emmener à l'hôpital pour être soigner. La bonne chose était qu'il restait sur la base et qu'il ne risquait pas de croiser la sœur de sa femme, mais la moins bonne était qu'il serait seul.
Il crut à cela jusqu'à ce qu'il voit Erin arriver une demi heure plus tard alors que le médecin l'examinait. Elle était encore loin et parlait avec la réceptionniste, mais il demanda à son médecin pourquoi sa femme était là. La réponse était simple, elle était toujours son contact d'urgence, et c'était une urgence parce qu'il risquait de passer au bloc pour réparer les dégâts.

« Vous ne pouvez pas la laisser venir, on est séparé... Je préfère être seul. »

Le choix ne s'offrait plus vraiment à lui parce que la rouquine venait vers eux. Alex tenta de se lever pour partir, mais il tituba avant de se rattraper sur son médecin, impossible d'avancer plus loin. Ce n'était pas tant la blessure qui lui faisait ça, mais plutôt la perte de sang.

Revoir sa femme lui faisait quelque chose, mais ce n'était pas de la joie comme ça aurait du, c'était bien différent. Il ne voulait plus la voir, il ne voulait plus vivre avec elle ou les enfants parce qu'il n'était pas un type bien. Il l'avait battu, trompé, qu'est ce qu'il allait faire maintenant ? A part mourir, rien ne pourrait aider à se rapprocher d'Erin. Fin il l'avait cru avant cet accident.

« Pourquoi tu es là ? »

Le médecin, voyant qu'ils avaient besoin de parler, partit et les laissa seul. Alex se redressa sur le brancard en essayant d'oublier la douleur, tout ce qu'il voulait c'était qu'elle le quitte pour de bon, parce que là c'était un peu comme un pansement qu'on retirait tout doucement, c'était douloureux de la voir.

« Mon salaire n'est pas arrivé dans ton compte ? C'est pour ça que t'es là ? Parce que si c'est ça, un coup de téléphone aurait suffit. Et si c'est parce que tu pensais encaisser le chèque de veuve, ben désolé de te décevoir, le chien m'a attaqué le bras, pas le cou... »

En plus d'avoir des idées noires, ses paroles l'étaient aussi. Il en avait parfois assez de se battre pour une cause perdue. Avec cette blessure, il ne pourrait peut être pas retourner à son poste et il était bon pour se retrouver sans boulot. Personne ne l'avait dit, mais il le savait... Il ne pourrai plus subvenir à sa famille, alors déjà qu'il se sentait mal, se serait encore pire après. Mais elle n'avait pas besoin de le savoir tout de suite.

« Tu peux repartir, je suis sur que tu as tout un tas d'autres trucs plus intéressants à faire. »

Alex avait besoin d'être seul, pas avec sa femme, surtout avec le bras en lambeaux. Il l'aimait plus qu'il ne le devait et elle ne voulait pas de lui, pourtant elle était toujours là quand il pétait un plomb ou se retrouvait à l'hôpital. Seulement lui, la croiser, ça ne lui plaisait pas. Il avait besoin de l'avoir ou de ne plus du tout entrer en contact avec elle. Pas un mélange des deux.

« Est ce qu'on pourrait rester silencieux ? »

Il se mit dans son lit, au fond parce que la tête lui tournait et il regarda vers le plafond. Il fixait les imperfections, mais ça le démangeait et il se mit à jeter des coups d’œil dans la direction de sa femme. Maintenant qu'elle était là il se rendait compte à quel point elle lui manquait. Et ça allait être encore pire quand elle allait partir.

« C'était pendant un exercice. J'ai perdu la manche de protection et le chien à continuer à faire l'exercice. Ce n'est pas grand chose... Fin je crois, je n'ai pas beaucoup regardé. »

Ce qu'il avait vu avait failli le faire tomber dans les pommes alors il n'osait pas trop poser un diagnostique. Il verrait avec le médecin après l'opération. Tout seul. En même temps, c'était mieux si les enfants ne le voyaient pas comme ça. Ils lui manquaient beaucoup. Surtout Zoé parce qu'elle avait bien réagit à son retour, Lucas c'était différent... Il n'aimait pas vraiment son papa. D'un coup il regarda sa montre, mais celle ci était tachée de sang, il réussit quand même à voir l'heure.

« Tu ne devrais pas aller chercher les enfants pour le midi ? Ils mangent à la cantine ? »

Alex aurait préféré être seul, mais sa femme était là et il décida rapidement qu'il devait en profiter. Elle lui avait manqué, son parfum, son visage, elle tout entière. Alors il la regardait en espérant que les choses aillent mieux un jour. Que se soit par la mort ou par l'amour. Il y était prêt.

« Ils n'auraient pas du t'appeler... »

Elle n'aurait pas du être en haut de sa liste parce qu'elle n'avait probablement plus envie de faire affaire à lui. Après tout il l'avait battu et avait embrassé une autre femme devant elle sous le coup de la colère. Il n'avait pas l'award du meilleur mari depuis qu'il était rentré. En même temps, après trois ans de séparation comme ils l'avaient vécu, ce n'était pas évident de retrouver ses marques.

« Ce n'est pas trop grave, tu devrais pouvoir rentrer pour les enfants cet après midi. »

Erin devait partir, il ne voulait pas être vulnérable devant elle, il ne voulait pas qu'elle le voit sous le coup de l’anesthésie. Il avait toujours tendance à dire tout ce qu'il avait sur le cœur dans ces moments là. Il ne voulait pas lui dire qu'il l'aimait si c'était pour la voir partir quelques minutes plus tard. Il voulait une rupture net, plus de pont invisible entre les deux camps.

« Ils ne me laisseront plus repartir maintenant... Je vais demander à être basé sur la base de l'autre côté de la ville, comme ça tu n'auras plus à me voir. »

Alex ne savait plus où se mettre parce qu'Erin n'aidait pas du tout. Elle était proche sans l'être et il ne savait pas si ça voulait dire qu'elle le pardonnait. Non, elle ne pouvait pas le pardonner parce qu'il avait été violent. C'était impossible. Lui même ne s'était pas pardonné alors qu'il n'avait aucun souvenir d'avoir levé la main. Pourtant, elle lui balança d'un coup qu'elle voulait qu'il retourne à la maison. Ses yeux bleus s'écarquillèrent et il fit non de la tête.

« Je ne sais toujours pas ce que j'ai. Je ne me souviens pas de t'avoir frappé. »

Il ne voulait pas prendre le risque de faire du mal à sa femme une nouvelle fois, encore moins à ses enfants. Il avait peur et pourtant elle avait assez confiance pour lui proposer.

« Et même si je revenais, on est séparé depuis plus de six mois... Ça ne sera plus pareil. C'est mieux si je reste ici et que tu vies ta vie avec les enfants. Plus prudent. »

Les mots lui faisaient mal, mais il préférait lui dire les choses tout de suite. Histoire qu'elle ne se fasse pas d'idées. Il avait envie de rentrer avec elle, mais il ne pouvait pas. Mais il ne pouvait plus la regarder dans les yeux, parce que sous sa grosse carapace de brute profonde, il ne l'était pas tant que ça. La situation lui pesait. C'était de trop... Et d'un coup, il eut de nouveau envie de fuir. Il se mit sur ses pieds et fit un pas, puis deux et atteint la porte en prenant de l'assurance.

« Tu vois tout va bien, je vais pouvoir rentrer à la base et toi à la maison. »

Sauf qu'en parlant, il sentait ses yeux le piquer. Il voulait qu'elle parte parce qu'il voulait plus que juste la voir, il voulait pouvoir poser son visage sur son épaule et s'y reposer. Il voulait sa femme et ce n'était pas possible.

Alex était une tête de mule, l'armée avait plutôt renforcé ce trait de caractère au lieu de le diminuer. Il voulait toujours aller jusqu'au bout des choses et en ce moment il s'agissait de se débarrasser de sa femme pour que plus jamais elle n'ai à être sous ses poings. Mais elle refusait de l'entendre alors il poussait toujours plus loin et elle s'accrochait toujours plus. Il se leva pour l'accompagner vers la sortie, sauf qu'au lieu d'y aller, elle posa une main dans son dos, l'autre sur son bras valide pour le faire retourner au lit. Il se figea et la fixa. Ses prunelles bleues étaient perdues sur sa femme, ne savant plus quoi faire.

« Parce que je ne veux plus jamais te blesser. Et pour ça, la meilleure solution c'est que tu sois loin de moi. »

Dit il tout bas en expliquant ce qu'il faisait depuis des mois déjà. Pour lui le plan était clair, mais apparemment pas pour sa femme qui lui demandait toujours des explications. Son corps s'effondra sur le lit, l'effort qu'il venait de produire l'avait épuisé, mais il se décala jusqu'au bord du lit pour qu'elle puisse venir s'assoir. Elle n'avait plus aucune trace de ce qu'il lui avait fait, mais les faits étaient gravés dans ses yeux.

« Le mari que tu as épousé y a quatorze ans il n'existe plus et même si j'aimerai revenir à la maison, c'est impossible. Qu'est ce qu'il se passerait si je te frappais à nouveau ou les enfants ? Personne ne pourrait m'arrêter. Et ne plus se souvenir... Je sais que je t'ai frappé, je crois ce que tu dis, mais je ne m'en souviens pas, trou noir, c'est une sensation horrible que je déteste ! »

Alex baissa les yeux et ne dit pas un mot quand elle lui reprocha d'avoir embrasser une autre femme. Elle avait totalement raison, il avait merdé, pas la peine de parader. Il se remit au lit et lui fit de la place, espérant qu'elle comprendrait le message. Il essayait... Et quand elle vint s'assoir, le jeune homme prit une grande bouffée d'air. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas pu la sentir.

« Je me fais peur. »

Heureusement qu'elle ne le regardait pas, parce qu'il ne voulait pas qu'elle voit tout ce qu'il ressentait à cet instant. Il l'avait abandonné trois ans et maintenant il était une loque, l'ombre de lui même. Alex posa une main sur celle de sa femme et la serra. Elle le voulait à la maison... Il ne se voyait pas rentrer après tout ce temps, surtout dans cet état. Il ne voyait pas comment faire avec ses enfants ou même sa belle.

« Je préfère rester vivre sur la base. Jusqu'à ce que je vois des progrès. Peut être juste se voir pour un repas par semaine, avec les enfants s'ils veulent. »

Les limites, c'était lui qui les posait. Et il les posait loin, parce que si quelque chose arrivait, il ne blesseraient personne. Il avait besoin de temps pour que tout redevienne normal. Il avait besoin que les choses changent dans sa tête.

« Mais je suis heureux que tu sois là... »

« Tu veux me voir seul à seul ? »

Alex était vraiment surprit qu'elle veuille le revoir seul à seul parce que la dernière fois ça s'était mal passé. Il ne pouvait pas la revoir seul à seul, sa tête lui disait non, mais si sa femme le voulait, il ferait l'effort. Parce que la voir le rendait heureux. Aujourd'hui, malgré la douleur, il était vraiment content qu'elle soit là et il lui dit. Et d'un coup il se retrouva avec les lèvre de sa femme sur les siennes... Rapide, tout doux, mais elle l'avait embrassé !

« Tu me manques aussi. »

Il ne lui laissa pas le temps de dire quoi que se soit et l'embrassa en retour. Une de ses mains glissa dans sa crinière brune et il l'entraina contre lui, puis la fit venir sur lui en gardant son bras blessé à l'écart. Il la garda sur lui et fit descendre sa main dans son dos jusqu'à ses fesses.

« Tu ne partiras pas ? »

Pas maintenant qu'il allait à nouveau vers elle et qu'il lui montrait qu'il tenait à elle. Fin pour le moment, elle ne pouvait pas partir, parce qu'il avait réussi à la coincer entre ses bras et avait son visage coincé dans son cou. Il était à sa place. Un médecin débarqua et fut un peu étonné de les voir comme ça, mais il devait emmener Alex au bloc. Il promit de le rendre à sa femme dans quelques heures à peine.

« Elle peut peut être venir, non ? Elle est véto, elle a vu pire. »

Alex ne voulait pas y aller, il était bien dans les bras de sa femme. Il avait moins peur, il était enfin content d'être avec elle, puis elle le voulait à nouveau. S'il avait su il aurait demandé à un chien de le bouffer plus tôt. Mais voila, il était l'heure et il se laissa faire pour aller à la salle d'opération. Tout alla très vite, on l'endormit, le répara et le referma. Rapide et efficace. L'armée en toute. Ce n'est qu'en se réveillant de cette galère qu'il comprit sa douleur. Son bras le lançait et il avait comme un voile au dessus des yeux, une bonne gueule de bois. Alex n'aimait pas et il le fit savoir en aboyant sur tout ce qui passait, infirmières, médecins, autres patients. Il était agressif jusqu'à ce qu'il voit la bouille de sa femme apparaitre devant lui.

« Hey toi... Comment vas tu ? »

Avec elle il était tout doux, mais quand une autre personne passait dans le coin, il était pire qu'un chien enragé. Ca l'agaçait déjà d'être ici. Erin savait bien qu'il n'aimait pas les hôpitaux, tellement pas, qu'il lui avait demandé si elle pouvait accoucher à la maison pour lui éviter le supplice. Elle ne lui avait rien évité du tout et sur le coup il avait été un peu en colère, fin c'était avant de voir la douleur qu'elle avait pu ressentir en sortant leurs magnifiques bébés. Fin il n'en avait vu qu'un, il avait loupé le deuxième accouchement de sa femme à cause d'une mission.

« Tu crois qu'on peut y aller maintenant ? Tu sais retirer les perfusions... Retire là et on pourra sortir d'ici. Je me sentirai mieux en étant dehors... »

Alex voulait partir, mais si ça femme lui disait de rester, il allait rester. Il l'écoutait, puis profitait du fait qu'elle soit là. D'ailleurs, il se souvint de là où ils en étaient restés avant l'opération et avait envie de reprendre. Il lui attrapa le visage un peu durement, à peu de chose, il la giflait, et la tira pour un baiser. C'était dur, sans douceur, mais c'était tout ce qu'il pouvait faire pour le moment à cause de l’anesthésie. C'était le plus doux des Alex shooté. C'est surement pour ça qu'elle l'arrêta pour reprendre les reines de ce baiser et il en prit d'autant plus de plaisir...

« Je t'aime aussi ! »

Dit il avec un grand sourire bête. Il était heureux, même s'il avait mal. Pour la douleur, il pouvait appuyer sur un bouton et pouf il se sentait mieux après. C'était la magie de la médecine. Sauf que ça avait ses limites et qu'après une heure, il n'y avait plus rien et la douleur commença à se faire trop forte, même pour lui. Tous les nerfs qui avaient été touché et travaillé durant l'opération se réveillaient et envoyaient des signaux de détresse au cerveau du jeune homme. L'envie d'aimer sa femme passa et il devint agressif, encore plus tellement il douillait.

« Fais quelque chose pour que sa s'arrête, ça fait trop mal... »

C'était con à dire, mais Alex n'avait jamais eu aussi mal de sa vie. Pas même quand le chien était en train de le mordre un peu plus tôt dans la journée. Alors il se plaignait et grognait, il voulait que sa s'arrête et personne ne faisait rien pour lui. Car quand l'infirmière revint, elle lui annonça qu'il avait eu la dose max de morphine qui pouvait aller avec son traitement. Il jeta un regard noir à l'infirmière parce qu'il n'avait pas dit à sa femme qu'il suivait un traitement pour ses troubles du comportement. Il avait juste dit qu'il suivait des séances avec un psychiatre.

« Je veux rentrer ! Ça ne sert plus à rien d'être ici, je veux rentrer... »

Des larmes se formaient dans ses yeux et quand ce fut trop pour lui, il se mit à serrer les draps. Ses yeux se fermèrent et il tenta de respirer comme on lui avait apprit pour se calmer. Ca ne changeait rien à la douleur, mais il réussit à se détendre un peu et demanda à sa femme de venir s'allonger à ses côtés. Elle le fit et il la serra fort... Il la serra pour trouver le courage de rester ici.

« Je l'ai laissé faire le chien... Je voulais qu'il me fasse mal. Aussi m.al que je vous ai fait mal »

Alex sut immédiatement qu'il n'aurait pas du dire à sa femme qu'il avait laissé le chien l'attaquer. Il avait voulu dire la vérité, mais ce n'était jamais bon avec Erin pour ce genre de chose. Elle ne voulait pas le perdre, mais pourtant jusqu'à ce matin elle ne venait plus le voir.

« Des anti dépresseurs. »

Il la relâcha un peu. D'un coup, il n'avait plus très envie de l'avoir à côté de lui. Parce qu'elle avait haussé le ton sur lui. Il n'allait pas bien et il s'était laissé allé une fois ! Une seule fois ! Alors c'était dur de se faire engueuler pour ça. En plus il s'était loupé.

« De toutes façons tu n'étais pas là. Tu te foutais bien que je sois en vie ou pas jusqu'à ce matin. »

Le retour de la brute. Il était froid et la poussa sur le bord du lit pour avoir plus de place, mais surtout pour qu'elle descende de 'SON' lit, comme il venait de le décréter dans son petit crâne stupide. Il faisait la tête et appela une infirmière. Pas avec le bouton, en criant. Et il lui ordonna de faire partir Erin, que si elle ne le faisait pas, il irait lui montrer ce que c'était de s'opposer à un fou comme lui.

« Pars ! Pars où je vais chercher les enfants et je les... »

Alex était en train de refaire la même crise qui les avait poussé à se séparer. Il était dans une colère noire, il était différent du gentil Alex de d'habitude. Heureusement cette fois il était trop faible pour cogner qui que se soit. Mais le pire serait quand il reviendrait à lui même et qu'il ne se souviendrait de rien.

L'état d'Alex ne s'améliora pas avec le départ de sa femme. Il devint de plus en plus violent et la décision de l'endormir fut prise. On le bourra de calmant, de sédatif et il s'endormit dans un sommeil agité. Il ne se sentait pas vraiment mieux en se réveillant. Il avait mal au bras, à la tête et ne se souvenait plus de ce qu'il s'était passé après l'opération. Sauf que sa femme n'était pas là. Il crut d'abord qu'elle était allée boire quelque chose, mais quand il ne la vit pas revenir, il appela l'infirmière et demanda. Son visage s'effondra quand on lui raconta ce qu'il s'était passé.

« J'ai besoin d'y aller. »

Alex se vit refuser son droit de sortie, mais c'était mal le connaitre. Il attendit d'être seul et arracha sa perfusion avant de partir en douce de l'hôpital, puis de la base. Il était à pied, blessé, mais il traversa les boulevards, les rues pour aller chez lui, fin chez sa femme. A mi parcours il n'en pouvait plus et il s'assit. Au moins il était arrivé à hauteur de l'école. S'il resté là toute la nuit, il pourrait peut être la croiser demain matin. Quoi que... quel jour était il ? Bon, ok, il aurait peut être à attendre plus longtemps, mais il ferait. Il en avait assez de la perdre et d'être loin d'elle.