Abigaïl lui donnait le droit d'être jaloux alors il sourit en grand, de toutes façons il n'aurait pas su faire autrement. Il adorait ça, faire des regards sombres aux autres hommes pour marquer son territoire, sa rouquine était tellement parfaite qu'il ne voulait pas partager. Walter était tout contente grâce à tout ce que lui disait sa femme, surtout sur le fait qu'elle allait revenir à la maison rapidement. C'était la chose la plus chouette qu'il entendait depuis bien longtemps.

_ Je les occuperais quand tu feras tes cartons.

Il se voyait déjà en action, jouer avec Logan, ou plutôt le laisser dessiner dans son coin, peut être s'occuper un peu de Maya pendant que les jumelles feraient ce qu'elles avaient à faire. Pour Neal, il n'avait pas besoin de penser, le gamin irait surement faire un tour avec ses potes dès qu'il trouverait le moyen de glisser une demande à sa mère. Il jubilait déjà rien qu'à l'idée d'avoir sa femme de nouveau dans son lit...
Abi se retrouva sur lui et il la calina un peu sans la presser, il l'imaginait enceinte et c'était triste pour lui. Elle avait dit non la dernière fois qu'ils en avaient parlé, mais maintenant que tout s'arrangeait il voulait y croire. Fin y croire c'était un grand mot, il y pensait alors qu'elle non, elle lui avait dit qu'il n'était pas prêt. Walter le dit à voie haute sans vraiment avoir la joie dans la voie, mais la rouquine le fit vite sourire en disant que ce n'était pas impossible que sa arrive.

_ Donc tu y penses toi aussi ?

Walter allait se relever pour l'embrasser et la remercier de tout ce qu'elle lui offrait, mais il la vit tomber de lui et en gros plan il y avait Harry. Celui là arrivait toujours au mauvais moment et il faisait toujours mal. Qu'est ce qu'il allait bien faire maintenant, séquestrer Abi ? la battre devant lui, lui enlerver pour toujours ? Ca ne se passerait pas comme ça cette fois, il allait se battre pour sa femme, jusqu'à en mourir s'il fallait.

_ Hey ! Abi, ça va ? T'as pas honte de lui faire ça ?

Harry n’en revenait pas. Lui qui pensait qu’il allait revenir comme si le rien n’était…Et bah encore une fois, il avait peut-être trop imaginé le Happy End idéal. Et pour cause, son plus grand obstacle se trouvait juste sous ses yeux. Ce mec qui avait osé revenir vers Abigail. Et en plus où ?! Dans son propre bordel ! Oui c’est vrai qu’est ce qu’il foutait là lui ? A croire qu’il aimait voir sa nana au plus mal et surtout dans une situation aussi malsaine que cela pouvait montrer.
Harry venait de pousser la rouquine afin qu'elle quitte le corps de ce mec. Comme si cette vue arrivait à le déranger à un point tel de l’insupportable. Il regardait juste, totalement sous le choc et sans rien dire, même si les poings qui se serraient pouvaient très clairement montrer le taux d’énervement qui montait en secondes en lui.
D’autant plus que ce mec osait lui parler de "honte".

-Moi ? Honte ? Ce n’est pas moi qui ai frappé ma nana avant de finalement revenir entre ses cuisses dans un bordel je crois !

Le ton que prenait Harry pour parler devenait de plus en plus fort, sans oublier ses gestes qui devenaient à la limite du théâtrale. D’ailleurs il bougeait maintenant dans toute la pièce comme un lion en cage, essayant de calmer un peu ses nerfs, qu’il arrivait de moins en moins à contrôler.
D’autant plus lorsqu’Abigail osa lui demander depuis quand il était rentré.

-Il y a moins d’une heure ! Et toi qu’est-ce que tu fous là ? Ou plutôt non…Qu’est ce lui fout là ?

De simples mots qu’il posa tout en pointant l’homme du doigt, et le regardant d’un air plus noir que de l’encre. Il avait l’impression une nouvelle fois de se faire enguirlander par cette femme. Et cette impression arrivait à le rendre totalement hors de lui.

_ Tu choisis toujours là où il y a les plus de boulot.

Walter remarquait ça à chaque fois, elle allait droit à la difficulté. Les filles avaient beaucoup de vêtements, les garçons c'étaient beaucoup plus restreint, ils abimaient tout beaucoup plus vite que leurs soeurs. Il reparla bébé, ben oui, Abi revenait à la maison alors il allait y penser beaucoup plus qu'avant... Il avait l'espoir qu'elle se retrouve enceinte rapidement, mais ce ne serait pas le cas parce qu'elle ne voulait pas de sixième, elle voulait un père qui s'occupe des cinq premiers. Jusque là il avait prouvé qu'il n'était pas cet homme, du moins, une fois que les petits sortaient de l'âge bébé, mais il avait peut être changé. En tout cas, il avait réalisé à quel point sortir avec ses enfants étaient génials, surtout grâce à Neal... Elle était en train de lui dire qu'elle n'était pas contre un sixième à 100% quand il la vit dégager de sur lui, et ce qui était sure, c'était qu'elle avait pas bougé de son plein grè. En relevant la tête il vit Harry et comprit immédiatement que la grosse brute avait fait valsé sa femme, c'était tellement méchant et inutile que Walter s'énerva immédiatement. Il demanda à sa femme si elle allait bien, mais elle parlait déjà avec son mac, et il pouvait voir qu'elle était terrifiée.

_ C'est ma femme, et elle va revenir avec moi !

Harry s'énervait lui aussi alors Walter s'intercala entre lui et sa rouquine, juste au cas ou un coup partirait un peu trop vite. Le mac disait des choses horribles, mais vrai, il avait cogné sa femme avant de venir la sauter dans un bordel et même si c'était par amour, tout ça était glauque, il devait arranger ça. C'était son rôle d'homme alors il jeta un regard vers sa femme pour être sur de ce qu'il allait dire, faire...

_ Sur quel compte je dois faire le versement ?

Il avait vendu sa compagnie à un associé qui lui avait repris à 850 000$ ce qui était quand même un bon petit paquet, il était prêt à tout donner pour rembourser les 8000$ qu'avait volé Abi dans son adolescence... même s'il savait que sa fille avait plus besoin de cet argent que ce mac. Il aurait aimé offrir à Maya une enfance comme les autres, il aurait pu avec cet argent, mais maintenant ils étaient pauvres, ils n'avaient plus rien, alors il allait devoir faire avec leur petit moyen. Il réalisa qu'il parlait alors d'un sixième alors qu'il n'était pas certain de pouvoir contenter les 5 premiers et il sentit une désilusion totale d'un coup.

Harry n’en pouvait plus de regarder cette scène qui lui brulait littéralement les yeux. Il avait l’impression d’être trahi. Trahi de quoi dans un sens ? Sa il s’en foutait. Tout ce qu’il savait, c’est ce que cette scène le détruisait de l’intérieur.
Ce mec lui disait d’ailleurs qu’Abigail allait retourner avec lui. De simples mots qui réussirent même à le mettre dans une fureur assez forte au point d’aller cogner dans un mur.

-Comment sa elle revient avec toi ?! Ta cru que sa spassait comme sa ici ?! On se sert et on en parle plus ?!

Harry devenait fou, et le fait de voir Abigail se cacher derrière son homme après s’être rhabiller, le rendait également au plus mal. C’est vrai qu’il ne l’avait jamais réellement violenté…S’était même lui qui l’avait protégé lorsque l’autre fou lui avait mordu la poitrine à sang. Malgré tout il se contenta de regarder, s’avançant doucement vers eux le poing serré…Du moins jusqu’à ce qu’il puisse entendre ce mec lui parler de versement….Un mot qui lui suffit à le calmer net, totalement pétrifié….Il…Il avait donc réussit à trouver l’argent ?...
Harry ne répondit pas de suite, étant encore un peu étonné par la nouvelle. Du moins jusqu’à ce qu’il puisse voir la rouquine aller prendre la main de son mari, tout en lui disant les mots qu’il redoutait tant : « J’arrête ».
Il ne répondit pas. Se contentant de les regarder un long moment, totalement sur le cul de la nouvelle. Sa rage montait de secondes en secondes, et se fut dans un moment de fureur qu’il put finalement enfin faire un geste.

-C…Comment ça t’as l’argent ?! Et comment sa tu arrêtes ?!!

Harry venait de s’avancer un peu plus du couple, la rage montait et se fut dans un instant d’énervement qu’il attrapa Abigail par le poignet, essayant de l’attirer vers lui.

-T’as pas le droit ! T’as pas le droit !

Il criait ses mots à répétitions, comme pour montrer qu’elle lui appartenait. Il ne voulait pas qu’elle s’en aille, à vrai dire il s’en foutait même du pognon.

_ Je m'occupe des garçons.

Abigaïl ne cherchait pas à avoir plus de travail, elle préférait juste nager dans le monde du rose plutôt que dans celui du cassé et du dégueu, ce qu'il pouvait comprendre. Il ferait les mecs, ça ne le dérangeait pas, il avait été petit et cracra comme eux, il pouvait supporter ça pour finir leurs cartons. Ils n'en parlèrent pas bien longtemps, ils passèrent vite au sujet bébé, ça devenait un sujet récurent, c'est qu'ils avaient surement besoin d'en parler. Un sixième bébé, se ne serait surement pas le meilleur moment, mais en tant que parents ils étaient prêt, Walter pouvait le faire, il le savait maintenant qu'il avait eu comme des électrochocs. Ils auraient pu explorer la question un peu plus en détail si Harry n'avait pas débarqué en poussant Abi comme si elle n'était rien. Immédiatement Walter sauta sur ses pieds pour se mettre devant sa femme qui, il ne savait comment, avait eu le temps d'aller s'habiller, un peu comme si elle était sortie du temps... bref, il voulait la protéger d'Harry qui semblait vraiment furax.

_ J'ai l'argent, c'est tout ce qui compte.

Ben oui, il s'en foutait du reste, qu'Harry soit content ou que les clients soient satisfaits, sa lui passait au dessus car il voulait juste que sa femme soit heureuse et de nouveau avec lui. Harry ne voyait pas ça d'un bon oeil et il le prenait très personnellement, comme s'il avait des sentiments pour la jolie rouquine, étrange non ? Il la choppa par le bras et la tira vers lui, Walter ne put que réagir en la faisant vite reoasser derrière lui au cas ou les poings se lèveraient.

_ Tu n'as plus aucune droit sur elle.

Harry n’en revenait pas…Lui qui pensait revenir comme une fleure sur Sydney pour s’occuper d’Abigail, il venait clairement de se faire entuber. Et faute à qui ? Faute à ce mec qui venait récupérer...ou sauter... sa femme en plein sur son lieu de trafic.
La rage était omniprésente dans les yeux du blond dès à présent, qui se contentait de regarder les deux tourtereaux, tel un être totalement trahit.

Et déjà qu’il était dur pour lui de garder son calme, il devait encore en plus apprendre que son mec avait réuni l’argent qu’elle lui devait.
"Il a vraiment les deux millions alors ? Pourquoi aussi vite ? Comment c’est possible ? J’aurait peut etre du demander plus alors ?"
Oui c’est vrai que le coté sceptique au plus profond de lui-même était là lui aussi. Non pas qu’il voulait sa tune, mais plutôt qu’il était entrain de se rendre compte que la rouquine ne lui devait plus rien. Et cette sensation de la perdre montait de secondes en secondes. Notamment lorsqu’il put la voir prendre ce mec par la main.
Une vision assez forte qui put lui suffir pour ébouillanter au plus profond de lui-même un peu plus, de secondes en secondes.

Harry venait de s’approcher rapidement du couple, et se fut dans un moment d’énervement qu’il essaya d' attraper Abigail par le poignet. Une action qui échoua lorsqu’il put voir l’homme s’intercaler entre eux deux. Il lui parlait de droit . Des paroles qui lui suffirent une nouvelle fois à péter un câble de façon magistrale... Et sa en commençant par le pousser violemment en arrière, tout en évitant Abi’ au passage, afin qu'elle soit hors de son champ de vision.

-Comment sa j’ai aucun droit ?! Jlai pas violenté ta femme à l’inverse de toi ! Et elle se porte très bien je crois.

Son visage en devenait rouge de rage. La sensation de tromperie le rendait tout simplement fou. Il ne voulait pas voir la rousse partir. Il la voulait juste pour lui. Une raison qu’il avait du mal à expliquer, mais qui était pourtant bien réelle.
D’ailleurs il venait à peine de pousser l’homme, qu’il refit de même, comme pour essayer de l’amener vers un point mort.

-Tu crois vraiment que tu vas me faire gober que tu as mes deux millions là ?! Alors que tu t’amusais à sauter TA femme dans MON bordel ?!

Oui c’est vrai qu’il avait du mal à y croire le pauvre Harry. Car tout homme sensé se serait enfuit avec le pognon, au lieu d’aller voir sa femme dans ce style d’endroit peut fréquentable.

Walter avait peur, mais il ne pouvait pas le montrait et se cachait derrière son air de gros dur. Il voulait protéger la rouquine avant tout quitte à se prendre quelques coups pour elle. Harry semblait de plus en plus en colère et quand il choppa sa belle par le poignet, Walter vit rouge et s'empara de sa femme pour la reprendre. Il avait senti son coeur faire un bond, mais il avait sa femme en "sécurité" maintenant, elle était derrière lui.

_ Laisse là choisir...

Le mac commença à sortir de ses gonds et poussa Walter en arrière, il recula, il le refit et cette fois il butta sur sa femme, car ils étaient contre le mur. Il y eut une seconde ou il ne fit rien avant de faire un pas vers son attaquant sans pour autant montrer de signe d'énervement. Ils étaient là pour conclure un marché, il agirait bêtement uniquement si la situation lui échappait totalement ce qui n'était pas le cas pour le moment.

_ J'ai 1.5 millions et tu n'auras pas plus.

Le grand brun jeta un coup d'oeil vers Abi pour voir comment elle allait, il ne vit que de la terreur dans ses yeux et il détestait ça, elle était sensée être heureuse pour toujours avec lui, pas se retrouver dans ce genre de situation. En plus il n'était pas équipé, pas d'arme, de couteau ou de conneries comme ça parce qu'il n'aimait pas la violence, ben soyez sur que des se soir il aurait un pistolet qu'il garderait toujours avec lui pour protéger sa famille.

Harry était totalement rouge de rage. A croire qu’il lui en fallait peu quand on parlait d’Abigail pour qu'il devienne totalement incontrôlable. Mais là le sujet était particulièrement épineux. Ce mec voulait la lui enlever. Ou même plutôt la lui reprendre…Chose qu’il n’avait jamais imaginé possible vu la somme qu’il leur avait demandé il y a quelques temps de cela. De nerfs, il en était même revenu aux poings, en commençant par pousser cet homme vers un coin de la salle.

Harry menait plutôt bien la situation. Du moins c'est ce qu'il pensait jusqu’à ce qu’il puisse se sentir obliger de faire un pas en arrière lorsque son adversaire s’avança vers lui cette fois. Et sa réplique ne put que le rendre encore plus fou de rage. Il ne voulait donc lui donner que 1millions et demi ?! Non Abigail ne valait pas cette somme. Elle valait 2millions et s’était tout!
D’ailleurs il en repoussa une nouvelle fois l’homme violemment, afin de montrer son aspect d'homme fort.

-Comment sa j’aurais pas plus ?! C’est moi qui fixe les prix ici, pas toi.

Depuis bien longtemps Harry avait toujours eu tendance à vite s’énerver dans ce genre de situations. Il en frappa d’ailleurs le mur ensuite, qui était à quelques centimètres de l’homme. Un moyen pour lui d’essayer de l’apeurer, mais aussi et surtout de se calmer.

-M’oblige pas à t’abimer mon petit.

Une phrase qu’il plaça en s’adressant à l’homme, tout en regardant de manière très appuyer Abigail qui était tout à coté et totalement apeurées. Une vision qui lui fit un petit mal au profond de lui même d'ailleurs, au point d'en oublier quelques secondes, l'homme qui était face à lui.

Harry s'énervait plus qu'il ne le devait et ça ne faisait pas sérieux, il montrait à Walter qu'il tenait à Abi, et pas d'un point de vue de mac. La jeune femme était terrifiée et se cachait derrière son mari, mais ça ne faisait rien quand Harry poussait Walter contre le mur, elle devait reculer elle aussi.

_ Je te filerai le reste si c'est vraiment ce que tu veux, mais fout lui la paix.

Walter était étrangement calme, malgré le fait que son ennemi l'agresse physiquement, son coeur ne s'embalait même pas, il regardait les choses se faire en pensant à ce qu'il allait devoir faire pour sa femme. Il savait qu'il ne se battait plus pour avoir 2 millions de dollars, il se battait contre un type qui avait succombé aux charmes de la belle rouquine. Il ne pouvait pas lui en vouloir pour ça, Abi avait des pouvoirs qu'elle même ignorait. Harry balança son poing dans le mur juste à côté de la tête de Walter et il redescendit sur terre dans un petit sursaut.

_ J'en ai rien à faire du moment que tu ne l'âbimes pas elle.

Pendant que le mac était dans ses pensées, il tira sa femme vers lui et la prit dans ses bras pour qu'elle se sente protégée et en même temps, il savait qu'il pouvait l'empêcher de se prendre un coup à cette place. Walter lui glissa quelques mots doux aux creux de l'oreille avant de lui dire d'attraper son sac à main pour partir, parce que quitte à rester avec Harry, il préférait la savoir à l'abris.

Walter lui demandait de laisser tranquille Abigail. Une réplique qui lui donna comme un petit rire forcé et sadique à la fois le temps de quelques secondes. C’est vrai que cette simple idée de laisser la rouquine lui filer entre les doigts lui semblait tellement inimaginable et stupide. Au point que cette possibilité lui donna tout simplement l’envie de rire. Et puis bon…Sa calmait les nerfs aussi !

-Jlui foutrais la paix quand on aura réglé ce « Problème »

Son dernier mot, il le posa tout en faisant comme un signe de guillemets avec ses mains. C’est vrai qu’il ne pouvait pas vraiment dire qu’il lâcherait l’affaire, même après avoir eu sa tune. Après tout il s’en foutait de l’argent à vrai dire. Il la voulait juste elle toute entière. De l’amour ? Il avait encore beaucoup de mal à se l’avouer à lui-même. Non…Il l’a voulait juste rien qu'à lui…

Harry venait de cogner contre le mur qui se trouvait à quelques centimètres du visage de l’homme. Un moyen pour lui de calmer ses ardeurs, et puis bien évidemment de montrer que lui aussi avait du répondant.
Mais alors qu’il fixait Abigail, tout en parlant à cet homme, une vision put totalement le désorienter. Au point d’en montrer même un visage assez triste le temps de quelques microsecondes. Elle venait de s’interposer…De se mettre proche de cet homme…Et bizarrement, les phrases qu’elle put prononcer d’une manière assez douce, put comme le bloquer intégralement. Elle le suppliait en quelque sorte. Du moins c'est ce qu'il en concluait.

Il resta un long moment figé, ne sachant quoi répondre. D’ailleurs même son visage était comme déconnecté. Il venait de se rendre compte qu’il y était peut être allé un peu fort. Et se fut donc, après un long silence, qu’il fit plusieurs pas en arrière avant de lancer d’un ton totalement mort.

-Ok…Prends le temps que tu voudras…

Harry n’en revenait pas. Lui qui était plutôt du genre à mettre plusieurs heures à se calmer, cette image d’Abi’ en panique dans les bras de cet homme, le rendit tout simplement comme…K.O….Et en un round! Il n’avait jamais réussi à s’énerver de manière physique face aux femmes, et surtout face à Abigail.
Il soupira ensuite un long cou, avant de finalement laisser échapper un léger « Putain » , tout en se retournant rapidement en direction de la porte qui menait à l’entrée de la chambre.

_ On a 5 enfants, comment tu veux qu'on te donne 2 millions comme ça ?

5 enfants c'était un paquet de dépense, surtout maintenant avec Maya en fauteuil, il était déjà difficile de s'en sortir en fin de mois, mais là sa devenait impossible. Walter avait vendu sa fierté, son cabinet d'avocat qu'il avait mis de longues années à construire pour assurer un avenir doré à sa famille, tout était parti pour Harry et il voulait encore plus. ce mac avait de l'ambition, être riche, encore plus riche et avoir une belle nana comme la rouquine à son bras. Il fallait être aveugle pour ne pas voir que le patron craquait pour Abigaïl, il ne voulait pas que l'argent, il voulait l'amour de celle ci en même temps. Harry frappa le mur juste à côté de Walter qui resta calme, mais dès que son assaillant fut assez éloigné, il prit Abi contre lui pour la protéger, il ne voulait pas la voir se faire frapper par un pauvre type comme ça, il se devait de faire de son mieux pour que sa n'arrive pas. Il lui demanda d'ailleurs de s'enfuir, mais elle refusa, c'était con, parce que c'était une bonne sortie de secours.

_ Abi !!

La rouquine avait du caractère, elle était têtue et si elle ne voulait pas partir elle ne le ferait pas. La jolie jeune femme prit la parole et comme si sa voie était magique, Harry se décomposa, il laissa tout tomber alors qu'il s'était pris la tête avec Walter qui lui proposait quand même un gros paquet d'argent. Le mari était tout surpris et regarda l'homme s'en allait avant de regarder sa femme.

_ Quoi ? C'est ça ?

Walter n'allait pas laisser une occasion pareil s'envoler, il commença à envoyer des ordres à droite à gauche pour qu'elle récupère ses affaires et qu'ils puissent s'en aller retrouver leur enfants, ou juste un lieu sur. Il avait le coeur qui battait à fond à présent, il n'appréciait pas beaucoup ça, l'adrénaline c'était son truc, mais il ne fallait pas que sa concerne sa femme.

Harry n’en revenait pas. A croire que cette nana avait une totale emprise sur lui pour réussir à le calmer en une poignée de secondes. Car oui il s’était adoucit…Enfin adoucit…On pouvait plutôt dire que la vision d’Abigail dans les bras de cet homme l’avait calmé ouais. Et au lieu de partir au quart de tour comme il le faisait habituellement, une sensation qui le prit en plein cœur, put tout simplement l’empêcher de commettre l’irréparable. Comme s’il avait subi une blessure qui l’empêchait de continuer le combat. D’ailleurs il prit cette douleur sur lui, en se retournant sec vers la porte d’entrée de la chambre.
Une porte qu’il fixa de longues secondes, avant de finalement prendre une inspiration, tout en enjambant le pas en direction du couloir, la gorge totalement nouée. Il ne savait pas vraiment ce qu’était cette sensation. Il savait juste que ce gout amer, était loin d’être agréable pour n’importe quel homme. Même le plus fort...

Il resta quelques secondes dans le couloir vide de l’hôtel. A vrai dire, ses jambes ne répondaient plus vraiment, étant totalement tremblotantes suite à la rage qu’il avait accumulée, mais aussi par cette image d’Abigail suppliante, qui lui avait totalement retourné la tête.
Pourquoi cette nana avait le don de le rendre totalement méconnaissable de lui-même ?
Se fut finalement après avoir frappé violemment contre un mur, qu’il partit en trombe en direction de sa voiture…Il avait besoin de boire ce soir…De penser à autre chose…De faire l’amour peut être ?

Harry quitta la pièce sans demander son du, il semblait en colère, mais pas une colère violent comme ils auraient pu s'attendre de lui. Walter était toujours sur le cul, il regarda pendant un court instant la porte avant de donner des ordres à sa femme pour qu'elle se prépare vite à partir, elle le fit, elle était toujours à l'écoute quand il le fallait et c'était bien pour leur couple. Il l'aida et rapidement ils furent prêt pour partir. Le jeune homme sortit le premier dans le couloir pour vérifier que la voie était libre avant d'emmener sa femme, mais en l'attrapant il s'arrêta et se tourna vers elle tout inquiet.

_ Chérie... tu trembles.

C'est vrai qu'il avait pensé à la protéger, mais il n'avait pas pensé qu'elle pouvait avoir peur, il ne réfléchit pas plus et la fit venir dans ses bras pour qu'elle puisse y trouver sa place. Ce n'était pas ce qu'il y avait de plus intelligent à faire à cet instant, mais il ne pouvait pas voir ça et ne rien faire, il se devait de la faire arrêter de trembler, de la mettre en sécurité, même si elle ne l'était pas vraiment.

_ C'est finis, tout va bien maintenant.

Il essayait d'avoir une voie rassurante, mais lui aussi avait un peu peut. Walter lui embrassa le scalp et sans la quitter la fit avancer pour aller au parking, il ne lui laissa pas le choix et la fit grimper dans sa voiture qu'il verrouilla directement pour ne pas avoir de mauvaise surprise.

_ Où est ton appartement ?

Etre dans la voiture le rassurait énormément, à voir sa femme, c'était aussi son cas. Il roula assez doucement, il ne voulait pas prendre le risque d'avoir un accident maintenant, sans elle oui, mais avec elle non. D'habitude il conduisait comme un con, tombeau ouvert, il n'avait peur de rien quand il était seul. Bref, il fit le trajet assez silencieusement et se gara devant l'appartement de sa belle.

_ On est arrivé.

Walter n'avait pas envie de laisser sa rouquine partir alors il se pencha vers elle pour l'embrasser et la retenir encore un peu avec lui. Il détacha la ceinture de sa femme et la tira sur lui pour juste l'avoir dans ses bras le temps de se sentir en phase avec elle.

_ Chérie... ce soir je veux que tu prennes soin de toi.

Pour ça, il allait falloir qu'il la lache et la laisse partir, mais ce n'était pas encore dans ses plans. Il voulait vraiment monter voir les enfants avec elle, peut être passer la soirée ensemble et de l'autre côté il devait aller regarder les petites annonces pour se trouver un nouveau cabinet d'avocat à intégrer, faire marcher ses contacts et son sourire charmeur... Ouais, il ne pensait pas vraiment boulot, se soir il voulait vraiment sa famille.

Walter ne voulait pas quitter sa femme, elle lui manquait de trop pour qu'il ne la laisse partir de nouveau, même si c'était juste à son appartement. Il l'avait pris sur lui sans penser au fait qu'elle n'aime pas beaucoup ça, c'était juste un câlin, d'ailleurs il ne se rendit compte de rien. Il avait un peu des cache oeil pour ne voir que ce qu'il voulait, il ne voyait qu'Abi et elle était magnifique, c'était la femme de sa vie. Abi lui caressa les cheveux avant de lui faire un petit baiser, c'était pas facile de la laisser partir après ça, voir impossible, alors quand elle lui proposa de monter pour voir l'appartement il sauta sur l'occasion.

_ Je veux bien oui.

Walter la laissa sortir de la voiture et sortit prudememt de son côté avant de retourner prêt d'elle. Il était curieux de savoir où sa famille vivait et en même temps il avait peur de s'en vouloir de les avoir fait vivre dans un trop petit endroit. Ils prirent l'ascenceur et il resta derrière elle quand elle ouvrit la porte. Le jeune papa fut surpris, c'était différent de leur villa, c'était beaucoup plus bordélique, ça n'aurait jamais été comme ça avec lui, il aurait pété un cable en vivant ici.

_ Tu veux que je range un peu ?

Walter ne lui laissa pas le choix et commença à attraper les jouets, les fringues qui trainaient et tout ce qu'il trouvait pour tout réogarniser. C'était un de ses problèmes, il avait besoin d'ordre, sans ordre il se sentait perdu, il aurait peut être du faire l'armée. Il invita sa femme à s'assoir sur le canapé pendant qu'il finissait rapidement de ranger puis il se laissa tomber à côté d'elle.

_ Je te fais quoi comme repas ?

L'appartement était très bordélique, mais c'était tout Abi, il y avait son odeur et quelques photos de famille sur les peu de meubles qu'il y avait. Il trouvait ça plutôt sympa malgré que se soit tout petit. Il se mit quand même à ranger parce qu'il devenait fou quand il y avait du bordel, il ne s'y sentait pas bien et s'énervait plus facilement.

_ Oui, mais pendant une petite heure tu auras un chez toi sans jouets.

Walter voulait juste qu'elle se sente bien, il se devait de faire ça pour elle, pi après la journée qu'elle avait eu elle le méritait. Il s'assit à côté d'elle et la fit venir contre lui, il aimait l'avoir proche, même s'ils n'étaient pas nus. Le papa attrapa une photo de famille et la regarda un peu avant de la reposer et de proposer de faire le diner.

_ Oui pourquoi pas, je peux cuisiner.

Il avait déjà un tas d'idée en tête, il savait ce que tout le monde aimait et en faisant un recoupement, il avait le plat parfait, mais il lui fallait l'accord de sa femme. Walter retrouvait le sourire, ce qui n'était pas simple après la discution avec Harry, mais Abi le fit redescendre d'un coup. Comment pouvait elle lui balancer qu'elle avait un autre homme dans son lit comme ça ? Il voyait rouge, il avait envie d'hurler, de partir et de tout détruire sur son passage, mais elle lui fit la vérité. Il ne s'y attendait pas et même s'il sentit la pression descendre, il lui en voulait toujours de lui avoir dit ça. Il n'aimait pas qu'on joue avec sa jalousie.

_ ABI !! C'est pas marrant.

Il rageait, c'était dingue, sa se voyait sur son visage, il ne pouvait rien y faire.

_ Pourquoi tu m'as dit ça ?